Vingt-cinq nouvelles plaintes vont être déposées d'ici à la fin du mois contre le
vaccin Gardasil, commercialisé par la coentreprise franco-américaine Sanofi Pasteur MSD (Merck) et destiné à prévenir le cancer du col de l'utérus, a indiqué mercredi à Paris Me Jean-Christophe Coubris.
Auteur de la
première plainte déposée en novembre dernier, l'avocat a précisé lors d'une conférence de presse que les 25 plaintes pénales seraient déposées contre Sanofi et l'agence du médicament ANSM auprès du parquet du Pôle de santé du tribunal de Grande Instance de Paris.
"Le point commun entre toutes ces affaires est le délai très court entre l'injection du Gardasil et les premiers symptômes de la maladie", a-t-il indiqué, précisant qu'il espérait la désignation rapide d'experts.
Parmi les pathologies les plus fréquemment évoquées par les victimes défendues par Me Coubris figurent la
sclérose en plaques, le lupus, des encéphalomyélites aigües disséminées (inflammations du système nerveux central) et des myofasciites à macrophages (une maladie qui se traduit par des douleurs musculaires et une fatigue chronique).
Les nouvelles plaintes vont être déposées pour "blessures involontaires, violation d'une obligation manifeste de sécurité et méconnaissance des principes de précaution et de prévention", a précisé l'avocat.
Une plainte similaire avait déjà été déposée en novembre dernier auprès du parquet du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) par Marie-Océane Bourguignon, 18 ans, qui avait développé une inflammation du système nerveux, après une injection de Gardasil. Elle avait été vaccinée à 15 ans, comme quelque 2,3 millions d'adolescentes françaises ainsi traitées préventivement contre ce cancer touchant près de 3000 personnes annuellement et qui fait environ un millier de décès.
Son dossier s'appuyait sur une double expertise qui avait, selon Me Coubris, pour la première fois conclu "au lien d'imputabilité" entre le vaccin et la pathologie présentée par Marie-Océane.
Je m'appelle Marie-Océane Bourguignon et j'ai 18 ans. J'aimerais pouvoir vivre comme les autres filles de mon âge, mais le vaccin gardasil a rempli ma vie de souffrances.
À l'âge de 15 ans, j'ai reçu deux injections de ce vaccin prescrit contre le cancer du col de l'utérus. À la suite de cette vaccination, je souffre d'une attaque du système nerveux central qui m'handicape dans la vie de tous les jours à cause de la fatigue, des douleurs articulaires et des troubles de la concentration. C'est vraiment problématique pour mes études. Je manque souvent mes cours à cause de tous ces effets secondaires.
Je ne vis pas la vie de jeune fille que je devrais avoir. Les sorties avec les amies en journée ou en soirée, c'est fini: je suis épuisée. Les virées à la plage que j'aime tant (j'habite près de la mer, dans la région des Landes), c'est fini: je ne supporte plus la chaleur et le soleil. Je suis étudiante et j'aimerais travailler, faire des jobs d'été, cela ne m'est pas possible vu mon état.
Avec
-
Vaccin Gardasil: des médecins s'interrogent sur son efficacité - 30/03
-
Trafic de drogue: une école de Chanteloup-les-Vignes incendiée - 28/05
-
Crimes sexuels: un projet de loi pour modifier le délai de prescription - 28/05