Fukushima, votre engagement peut faire la différence
Si vous voulez agir pour l’avenir de notre planète, lisez ce courriel jusqu’au bout, transmettez-le à votre carnet d’adresses et publiez-le sur vos blogs… Merci !

Vous vous souvenez probablement du courriel que je vous avais envoyé en juin dernier. Ce courriel s’intitulait : Fukushima – grippe H1N1 : une même logique médiatique. Si vous voulez le relire, il vous suffit de suivre ce lien. Dans ce courriel, je vous partageais une série de questions que je me posais (et que je me pose toujours), dont la première était :

Pourquoi les médias ont cessé de nous informer dix jours après la catastrophe nucléaire de Fukushima, alors que la situation là-bas ne cesse de s’aggraver ?

Plus de six mois après le début de cette catastrophe qui est toujours en cours (je vous rappelle que la situation n’est toujours pas maîtrisée là-bas et que la contamination des eaux et des sols se poursuit quotidiennement), je suis extrêmement frustré de ne pas disposer d’informations fiables à propos des conséquences que Fukushima a sur ma vie quotidienne. Mon entourage peut en témoigner. Les gestes les plus simples de ma vie quotidienne deviennent source de questions sans réponse :

  • Lorsqu’il pleut sur Montréal, sur Paris ou sur Genève, quel est le niveau de radioactivité contenue dans l’eau de pluie que je reçois dans les cheveux ?

  • Puis-je boire l’eau que je filtre de mon robinet ? Quand je lave mes fruits et mes légumes avec cette eau, ne suis-je pas en train de déposer des particules radioactives sur eux ? Quand je fais de la soupe, est-elle radioactive ?

  • Quelle est la provenance du poisson que ce marchand me propose ? Vient-il du Pacifique ou de l’Atlantique ? Les eaux océanes dans lesquelles ce poisson a été pêché sont-elles déjà contaminées ou pas encore ?

  • Ces raisins et ces fraises en provenance de Californie, récoltés dans une région où les taux de radioactivité sont élevés, sont-ils dangereux pour ma santé ?

  • Ne ferais-je pas mieux d’arrêter de manger du fromage et du beurre, quand on sait que l’herbe consommée par les vaches est contaminée par les pluies depuis six mois (tant en Amérique du Nord qu’en Europe) et que cette contamination se retrouve concentrée dans le lait de ces mêmes vaches ?

  • Où puis-je trouver une réponse à toutes mes questions ? Suis-je le seul à me poser ces questions ? Et vous, Judith, vous posez-vous les mêmes questions ? Pourquoi mes concitoyens semblent-ils si insouciants face à ces questions ?

À cette dernière question, ma réponse, c’est qu’ils se croient informés alors qu’ils ne le sont pas. Nos médias dominants se rendent de plus en plus coupables de diffuser une propagande mensongère à propos des questions vitales qui concernent notre vie quotidienne, notre avenir, notre santé et notre survie économique… En 1986, les médias ont-ils avertis les citoyens français du passage du nuage radioactif de Tchernobyl au-dessus de leurs têtes ? Non. Ils ne voulaient pas nous affoler !!! Et même si le taux de cancers de la thyroïde a augmenté dans les régions touchées, la justice française vient de rejeter l’ensemble des actions qui réclamaient des indemnisations pour les conséquences de cette tromperie politico-médiatique. Alors, pensez-vous réellement que cette fois-ci, nous serons prévenus ? Permettez-moi d’en douter…

À l’heure où je vous écris, vous êtes plus de 20.000 destinataires francophones de cette lettre. D’après vos localisations géographiques, plus de 90 % d’entre vous vivent à moins de 200 kilomètres d’une centrale nucléaire. Autant dire que nous avons presque tous une centrale dans notre jardin. La distance qui sépare Tokyo et Fukushima est de 240 kilomètres ! Et la contamination de l’eau et des sols de Tokyo est catastrophique. Mais même en Amérique du Nord et en Europe, à des distances comprises entre 5.000 et 15.000 kilomètres, le lait et les fromages de nos vaches sont contaminés. Avez-vous réfléchi à ce qui se passera lorsqu’une nouvelle centrale connaîtra un accident majeur ? Combien de centrales devront encore pêter avant que nous nous levions pour dire à nos gouvernements que nous voulons pouvoir boire de l’eau sans nous poser de questions ?

Ces derniers mois, je me sentais impuissant face à l’inertie de mes concitoyens. La question qui me hantait était : comment réveiller les consciences ? Comment faire en sorte qu’une frange beaucoup plus large de la population comprenne les dangers réels que nous courons au quotidien avec le nucléaire ?

En ce mois de septembre, j’ai une réponse qui me redonne espoir. Et c’est du concret. Mais pour que cet espoir devienne une réalité, votre implication est nécessaire. Je m’explique.

Si nous voulons qu’un large mouvement citoyen exige des gouvernements la sortie du nucléaire, il faut que les citoyens ne soient plus désinformés. Et si nous voulons que les citoyens soient informés par des canaux non manipulés, il faut leur donner des informations indépendantes de tout conflit d’intérêt. Mais qui dit information indépendante, dit nécessité d’un financement indépendant.

LE PROJET QUE JE VOUS PROPOSE EST DE CONTRIBUER À FINANCER LA PREMIÈRE ÉTAPE D’UN DOCUMENTAIRE SUR FUKUSHIMA, EN FAISANT UN DON DÈS AUJOURD’HUI DE 10 EUROS MINIMUM, en cliquant sur ce lien.

Ce projet de documentaire qui sera produit en français, en anglais et en japonais s’intitule « Message in a bottle from the kids of Fukushima to the world », ce qui veut dire « Une bouteille à la mer, des enfants de Fukushima adressée au Monde ».

Jean-Jacques Crèvecoeur‏