lundi 11 juin 2012

La santé mentale

Theracoach

Oui je suis bipolaire, oui mes messages sont souvent le reflet de crises psychotiques, oui je suis tout ça et bien pire encore.

Alors oui je vis depuis deux ans du contact "salvateur" du personnel soignant. Mais je veux vous dire quelque chose, parce que quoi que j'ai pu faire dire ou penser, je suis aussi légitime que vous dans ce monde. Je veux vous dire que depuis deux ans la seule aide que j'ai pu trouver est faite de médicaments, de psys et de camisoles.

Voir les gens comme des compétences sur pattes est tellement réducteur, froid et impersonnel. Vous croyez que j'ai besoin de l'analyse froide d'un psy, du contact du brancard sous ma peau, de la piqure qui endort, des barreaux qui emprisonnent ?
Vivre du contact avec le personnel soignant n'est pas vivre.
Mes médicaments ne m'embrasseront jamais, mon psy ne me prendra jamais dans ses bras, la seringue ne fera jamais l'amour avec moi. L'image qui me vient de cet acharnement thérapeutique est celle d'un homme couché sur le marbre froid de sa propre tombe affective. Quand on vous traite non pas comme un être humain, mais comme un mal, quand on vous refuse la seule vraie thérapie qui existe, l'amour, il y a de quoi trouver ce monde injuste.

Ceci n'est pas un appel au secours, je suis mon propre sauveur. Ceci est un pavé dans la marre, une critique du monde qui juge condamne et applique sa sentence. Oui je suis un malade mental, n'ayons pas peur des mots. Mais dans d'autres sociétés que celle-ci apprenez qu'on ne me considèrerait pas comme tel.
Si un jour vous sortez du carcan de cette société dont les règles sont bien trop étroites pour un esprit insoumis et conquérant de sa propre liberté, si un jour vous brisez vos chaines, je serai tellement fier de vous.

David Navarrete
 ·  ·  · Il y a 58 minutes · 

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