mardi 28 mai 2013

La Santé du Funambule Nouvelle version

                Voila une nouvelle version réécrite avec des dialogues,
                                    ce qui facilite la compréhension

                                       

A partir de maintenant, je vais publier régulièrement ICI
    " La santé du funambule " avec des précisions pour le rendre plus 
                                                 accessible à tous.
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J'ai écrit : " La Santé du funambule " pendant la maladie de mon épouse. Ce texte est le résultat de l'observation des lois contenues dans le Yi King en ce qui concerne le maintien de l'harmonie en soi, donc de l'équilibre du funambule que nous sommes tous.
La connaissance de ces lois sont également soumises aux influences extérieures, analogiquement à un grand vent qui nous ferait perdre notre stabilité.

Je souhaite de tout coeur que ces expériences vous soient utiles.



Où trouver mon livre " Etre Heureux " ?

J'ai ecrit ces deux livres en étudiant le Yi King et en comprenant comment l'univers fonctionne.

Peu de lois régissent son action.

Une concerne l'opposition des contraires Yin - Yang qui doit être constructive et non se transformer en conflit.

Une autre est la loi de cause à effet qui s'enchaîne en effets qui deviennent des causes. Dit autrement, il n'y a pas d'effet sans cause ni de cause sans effet.

Encore une, ce que l'on sème on le récolte ( c'est la loi du karma )
Une autre enfin est la loi des cycles. Rien ne reste en l'état ( Après la pluie vient le beau temps ).

ARTICLE ci-dessous

Comme en électricité, l’équilibre des deux polarités est une force de vie. Il est plus que temps d’accepter en soi ce que le conditionnement nous a si longtemps poussé à rejeter.


Voila le nouvelle version ci-dessous : Bonne lecture ! 


                        « La SANTE du FUNAMBULE  »


L’Etre humain peut être comparé à un funambule. Le jour de sa naissance il quitte la sécurité relative du ventre maternel et pose le pied sur le fil de son existence.
Toujours en mouvement il devra marcher sur ce fil et rester en équilibre entre deux forces contraires durant toute son existence. Au bout de ce chemin le mouvement s’arrête. Plus de - vents contraires - plus besoin d’équilibre.
Demeurer sur le fil c’est être en bonne santé !
Tomber du fil c’est être malade !
S’il tombe et ne se tue pas il doit obligatoirement remonter sur le fil de l’existence jusqu’à son terme.

Qu’est ce que la médecine ?

Pour les chinois c’est l’art d’aider le malade qui n’est plus en équilibre à réparer les dégâts afin de remonter sur le fil.
Pour la médecine  occidentale il est plutôt question de réparer la machine.
Les deux approches ont leurs valeurs et sont en fait complémentaires.

Ce livre est le témoignage d’un funambule de soixante dix sept ans, accompagné pendant quarante six ans par un amour dont la maladie a mi fin trop tôt à l’existence. 

Tiens voilà Marion ! ( Voir : - Etre heureux c’est facile - )
« Qu’est ce qui t’amène ma jolie ? »
« Papy, je voudrais reprendre nos cogitations sur votre livre : - La santé du funambule - car je l’ai lu mais j’aurai besoin d’éclaircissements sur certains passages »
« D’accord, parce que nos échanges précédents que j’ai publié dans le livre - Etre heureux - ont été l’occasion pour nous deux d’être en connivences et tu m’as obligé d’être plus clair. Pour ce livre sur la santé, je ne te connaissais pas encore. Alors au travail ma mignonne »
« Premièrement, quelle différence entre la vie et l’existence ? Je ne vois pas bien la nuance ».
« Dans un essai de phénoménologie intitulé - Le Vide absolu - ( que je n’ai pas encore publié ), j’ai mis en évidence le principe de la vie qui a toujours était, elle EST, et d’autre part l’existence. Donc tu ne dois pas confondre VIE et EXISTENCE.
En effet où commence le règne du VIVANT et où finit celui du minéral ? Les virus marquent un de ces passages indiscernables puisqu’ils sont à la fois des cristaux aux formes géométriques, capables de rester inertes aussi longtemps qu’un grain de sable ou bien devenir des particules vivantes »
« Là, Papy vous m’en bouchez un coin comme on dit. Où avez-vous trouvé ça ? »
« C’est de la physique incontestée, mais le grand public ne le sait pas, c’est tout.
Il en résulte que tout au long de ton existence tu devras faire progresser cette étincelle de VIE qui te constitue tout comme moi vers plus de conscience de celle-ci. La dualité n’est pas entre la VIE et LA MORT, mais entre la VIE qui est UNE, alors que la conscience de l’existence est double entre exister, ou ne pas, ou ne plus exister »
« Comment discerner cette différence ? »
« Oh, c’est très simple tu vas voir. Il suffit de faire justement la différence entre être ou ne pas être ( là est la question dit Hamlet ). C’est le travail de la conscience de nous faire découvrir cette distinction, donc de comparer entre deux états »
« Oui, vous m’avez expliqué comment être heureuse quand j’ai abordé la question de votre propre mort et que cela me chagrinait en me disant que la différence serait que je ne verrais plus votre corps. Vous m’aviez fait remarquer que mes yeux  ne voyaient pas votre esprit mais que je le percevais avec une sorte de sixième sens ( Voir le développement de ce sujet dans Etre heureux ).
Papy, en fait qu’est-ce qui nous fait mourir avant l’heure ? »
« Bonne question ! Pourquoi ?
La pulsion de vie équivaut à la santé, la pulsion de mort à la maladie qui mettrait fin prématurément à notre existence.
Molière, tout comme Knock, prétendait que : Tout être bien portant est un malade qui s’ignore ( les labos actuellement voudraient nous en convaincre … ), je pense pour ma part que tout malade ne devrait pas ignorer qu’il serait plus normal qu’il fut bien portant. Il ajoutait : Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leurs maladies. Je te laisse réfléchir à cette phrase.
Il est vrai qu’à son époque il valait mieux être en bonne santé je te le concède »
« Pourquoi quand on est malade on dit qu’on est souffrant ? Est-ce qu’il y a un lien ? »
« Bien sûr qu’il y a un lien. La maladie, mal a dit nous révèle par la souffrance que quelle que chose ne va pas dans notre vie et que l’on a pas pu ou voulu voir. Résultat être - souffrant - nous mène tout droit à la maladie. Elle ne devrait être qu’une période provisoire et inhabituelle, un accident de parcours, la santé la situation normale et familière »
« La santé serait-elle de ce fait le résultat, le fruit naturel d’un état de bien-être ? »
« Tu as tout compris !
Jung disait : que la névrose est le prix à payer pour changer de niveau de conscience. D’après lui la névrose, qui est une souffrance fort répandue de nos jours, aurait une fonction : faire évoluer notre conscience. Si c’est le cas, il est indispensable d’abandonner cet état névrotique dès que le résultat est atteint »
« Papy, pourquoi je tombe malade parfois et pourquoi on dit - tomber malade - comme si on chutait ? »
« Sans doute parce que tu as rencontré un obstacle. Cette difficulté est comme une agression que tu éprouves sans que ton corps puisse absorber ce traumatisme ou que ton mental en comprenne la raison. De ce fait, ta survie dépend de cette échappatoire qui t’alerte et t’oblige à réagir, soit physiquement ( somatiquement ), soit au niveau de ta psyché ( psychologiquement ).
Si Jung a vu juste, cela voudrait dire qu’à chaque niveau de conscience correspondrait un degré de souffrance, un désordre que nous voudrions fuir pour atteindre un étage plus ordonné »
« Est-ce que cet étage va rester en harmonie »
« Sans doute pour un moment, mais le phénomène de physique qui dit que l’entropie ( l’ordre ) va vers la néguentropie ( le désordre ) fait que tout change. Le Yi King nous le dit avec humour : Il n’y a qu’une seule loi qui ne change pas - c’est que tout change -. C’est pourquoi il se nomme Le livre des transformations.
A chaque plan supérieur on atteindrait un état d’harmonie, mais nous serions obligés de le quitter au bout d’un certain temps pour continuer à progresser. Sans cette contrainte nous resterions passif assis sur notre rocher en attendant … quoi au fait ? »
« Si je vous comprends bien, si je tombe malade c’est pour me - botter les fesses - »
« Tu en as de bonnes ! A la réflexion je crois que ta synthèse est parfaite.
L’hexagramme 45 du Yi King, nommé MALADIE par Kerson HUANG ne nous dit pas autre chose : La maladie, et par extension, les difficultés en général, ne sont pas sans signification. La souffrance, par son contraste ave le bien-être, nous enseigne la valeur et l’importance d’une bonne santé. Elle nous ouvre à la compassion, elle nous apprend à savoir endurer et nous montre les limites de nos forces physiques et mentales. Réchapper à une grave maladie nous fait prendre conscience à la fois de notre fragilité et de notre courage »
« Quelle sagesse en si peu de mots. Je comprends pourquoi ce livre vous passionne depuis si longtemps »
« Tu vois ma petite Marion, nous allons nous servir du Yi King pour chercher à comprendre comment cultiver ta VIE tout au long de ton existence et voir comment les différentes - cultures - ont envisagé dans le passé et regardent dans le présent ce développement de l’humain.
La VIE, qui est une notion abstraite, se manifeste dans l’existence de façon concrète. Ce concret se remarque au plan physique : le SOMA et au plan psychique : la PSYCHE. Quand le plan somatique et le plan psychique fonctionnent en harmonie nous ressentons un - bien-être - , nous sommes en bonne santé. Dans le cas contraire nous percevons un malaise, notre bien-être diminue progressivement jusqu’à nous faire tomber malade.
Pour la médecine occidentale, sans nier l’influence du psychisme sur le physique, chaque trouble ou maladie affecte un plan ou l’autre d’une manière distincte, or il n’en est rien comme je vais tenter de te le démontrer.
De plus chaque affection atteint un niveau de conscience bien précis. Cet emplacement concerne la localisation REELLE du trouble ou de la maladie, donc l’état de faiblesse ou de disharmonie de ce point. Il constitue l’endroit précis où se situe le point de rupture de l’harmonie »
« Vous savez que je joue du piano. Or votre récit me fait penser à mon piano quand il est mal accordé »
« Tu as tout à fait raison. Par analogie on peut considérer que cet affect constitue une fausse note. Plus il y a de fausses notes plus la symphonie du corps devient discordante, désagréable et évolue vers la maladie. Guérir consiste à retrouver l’harmonie en soi pour être en phase avec les autres et sont environnement »
« Si je vous ai bien suivi, me maintenir en bonne santé et en harmonie aide les autres à vivre bien. Je comprends maintenant pourquoi vous me dite régulièrement : Ce que tu es parle si fort que je n’entend pas ce que tu dis et pourquoi je suis la personne la plus importante »
« En fait, être normal c’est simplement être SOI »
« Et bien, il va falloir que je digère avant la prochaine fois que l’on cogite ensemble. Mes neurones vont devoir s’habituer. Bisous Papy à bientôt »


                                                              CHAPITRE UN

« Bonjour ma petite Marion ! Quel sujet veux-tu que l’on aborde aujourd’hui ? »
« Bonjour Papy !
J’ai pris un peu froid les jours derniers et je suis enrhumée avec mal à la gorge et je sors de chez le médecin. Rien de bien grave mais si je vous ai bien compris, je suis juste un peu malade »
« Et bien d’accord ! On part de ta maladie.

Le mot « maladie » vient du latin : mal habitus, en mauvais état. A titre individuel il nous est facile de remarquer cet état, comme tu viens de le faire, mais généralement nous ne savons pas très précisément où se situe ce «  mal-aise », ce mal, ni pourquoi nous nous trouvons dans cette situation. »

« Je pense que c’est parce que je n’ai pas pris la précaution  d’anticiper et de bien me couvrir »
«  Tu as bien fait d’utiliser le verbe anticiper. Cela veut dire éviter d’être malade en appliquant le principe de précaution. C’est toute la différence entre la médecine chinoise qui cherche à prévenir en évitant les causes pour éviter de soigner après. D’où l’importance de rechercher la cause première quand on constate une maladie.
Oh ! bien sûr, si c’est ton ventre qui te fait souffrir après avoir abusé des plaisirs de la table, ou ton dos qui se plaint suite à de trop grands efforts, tu distingues bien la cause physique de ta douleur. L’expérience et le bon sens populaire nous rappellent cependant, dans des expressions un peu crues telles que : « ça me fait chier » ou « j’en ai plein le dos », l’origine psychologique possible de ces troubles. Si le - mauvais état - persiste tu es atteinte de maladie, le recours au médecin devient nécessaire. »
« J’ai compris ! Mais en cas de maladie plus grave comment me protéger ? »
«  Heureusement que dans de nombreux cas ce dernier diagnostiquera une maladie bénigne. Où cela se complique c’est lorsque le traitement devient inopérant pour guérir et que la maladie devient chronique, ou pire, incurable
Si elle n’est pas mortelle tu pourras continuer ton existence dans un plus ou moins mauvais état, pour une durée plus ou moins longue, dans un climat psychologique plus ou moins bon. Reste le fait que tu ne serais plus en bonne santé. »
« Reste à comprendre POURQUOI  je serai éventuellement dans cette situation ? »
« Tu as raison. Pourquoi toi et pas une autre.
Cherchons à comprendre les raisons qui déclenchent la maladie
Serait-ce dû à un ou des gênes défectueux
(C’est une explication à la mode ), à un virus, une bactérie, une substance nocive, un environnement nuisible, une pollution, une pression ou dépression physique ou mentale trop forte, un rythme trop rapide ou trop lent, à un tempérament lymphatique ou au contraire trop agité, à des souffrances oubliées ou autres choses, en un mot la cause est-elle extérieure ou intérieure ?
Ces causes externes, exogènes, peuvent agir sur le physique et donner des maladies somatiques ou sur le psychisme et provoquer des maladies psychotiques ou mentales.
Tu mes suis ? »
« Oui pour le moment ça va »
« Les causes d’origine interne, endogène, affectent principalement le psychisme. Ces troubles se propagent et aboutissent dans un deuxième temps au plan physique, ouvrant ainsi la porte aux agressions externes. L’inverse est vrai. Nous verrons que ce schéma, bien qu’exact, n’est cependant pas si simple.
 En effet les besoins de l’être humain évoluent dans la durée du temps qui s’écoule.
Ta destinée a démarré au moment de ta conception. Lorsque le spermatozoïde a pénètre l’ovule, l’embryon que tu était n’a eu qu’un seul objectif : se développer pour EXISTER, en un mot ne pas mourir. Tout ce qui risquait de te mettre en péril t’inquiétait et aurait pu aller jusqu’à te terroriser. Mais me dirais-tu, pour s’inquiéter ou être terrorisé il faut avoir une conscience, or à ce stade ce n’est pas possible, voire !
   A ce tout premier niveau tes premières cellules vont ressentir des impulsions de développement ou au contraire de détérioration. Ces impressions vont s’imprimer profondément dans ta mémoire cellulaire.
A chaque fois qu’un stimulus extérieur existera cette cellule réagira en comparant la perception ressentie par rapport aux anciennes stimulations, soit de satisfaction pour sa croissance, de bien-être, ou de répulsion face à une agression, donc de mal-être. De manière analogique une huître se rétracte pour échapper un tant soit peu à la lame du couteau qui touche sa fine membrane périphérique. Au fur et à mesure du développement du fœtus, cette mémoire cellulaire primitive est transférée dans ton cerveau reptilien. »
« Vous croyez qu’une des causes des maladies pourrait se situer lâ ? »
« J’en suis certain et je vais t’expliquer pourquoi.
Cette mémoire inconsciente d’elle-même commande tous les réflexes de l’organisme et réagit vers plus de bien-être et moins de mal-être dans le but d’être tout simplement.
La conscience-inconsciente du fœtus pendant la période de gestation et, ensuite, de l’enfant durant l’accouchement, se charge de toute une histoire remplie de bons et de mauvais souvenirs qui resteront gravés à jamais. Chaque fois qu’un stimulus parvenant à ce niveau reptilien du cerveau sera interprété comme identique, en positif il favorisera le bien-être, la santé, ou en négatif il réagira comme devant faire face à une agression.
Enormément de maladies ont leur cause première à ce niveau inconscient. »
« Vu comme ça, en y réfléchissant cela me semble possible »
« Continuons de t’observer. Le nouveau-né que tu es quitte un domaine aquatique : l’EAU, puis tu entres en contact avec un nouveau monde aérien : l’AIR, très rapidement tu vas rencontrer le chaud et le froid : le FEU, enfin le monde en trois dimensions d’espace, le toucher : la TERRE. Lors de ces rencontres avec les quatre éléments tu vas percevoir des sensations agréables ou désagréables. Suivant les impressions perçues, tu garderas en mémoire un souvenir globalement positif ou négatif avec chacun de ces éléments. Là encore cela te semble t-il logique ? »
« Oui tout à fait »
«  Voyons comment se déroulent les périodes intra-utérines et prénatales. Elles se décomposent en quatre périodes ou matrices distinctes.
La gestation = période fusionnelle avec ta mère.

Le déclenchement de l’accouchement qui libère la poche des eaux   = fin du milieu aquatique et rupture de la fusion maternelle sans perte du lien ( le cordon ombilical n’est pas rompu ).

Engagement dans la filière pelvienne = effort et contrainte pour avancer vers ton existence autonome.
Expulsion vers l’extérieur : le monde terrestre,  et accès à l’air avec ton premier cri lors de la rupture du cordon ombilical.
Durant chacun de ces épisodes seront enregistrées des informations agréables ou désagréables dans ta mémoire cellulaire de chacune de ces matrices. Ces sensations seront transférées et « engrammées » dans ton cerveau.
Comme pour un programme informatique, ta mémoire d’être humain se charge progressivement et tes expériences viennent se localiser à l’endroit approprié au fur et à mesure du développement de ton cerveau. Le cerveau reptilien engrange les réflexes conditionnés par le milieu extérieur, le cerveau limbique, lui, permet de stocker les informations émotionnelles d’un deuxième niveau.
Pour moi, là se situerait le début du subconscient où se rassembleraient les effets résultant de l’interaction du milieu extérieur des sensations et du milieu intérieur des émotions. L’enfant, que tu étais, aurait ressenti et ferait ses premières expériences à ce niveau durant la période intra-utérine puis jusque vers l’âge de trois ans. »
« Je comprends bien que mentalement je ne puisse me souvenir de ces émotions agréables ou désagréables. Mais je veux bien admettre que mon corps physique s’en souvienne. »
«  Vérifions comment pourrait se passer la suite à partir de trois ans.
Ensuite viendraient tes observations faites entre trois et sept ans, l’âge de raison, qui t’ont permis d’accéder progressivement à la mémoire consciente du cortex. L’apprentissage se poursuivait en accumulant les informations conscientes au fur et à mesure de l’achèvement du néo-cortex de ton cerveau.
Au cours de ton existence, chaque fois que tu es confrontée à une situation ou stimulation que ta conscience intellectuelle ne peut décoder, elle descend à l’étage inférieur et ce jusqu’à - la cave - de ton cerveau reptilien si je puis dire et donc de ta mémoire cellulaire. Suivant la réponse positive ou négative tes cellules réagissent vers la santé ou la maladie.
Dans la - thérapie primale - le docteur Arthur JANOV situe les traumatismes suivant plusieurs niveaux, la première ligne = les instincts, la deuxième ligne = les émotions, et la troisième ligne = l’intellect.
FREUD lui, répartit les trois niveaux en :
           inconscient, préconscient et conscient, ou entre :  
                           Ca      /      Moi         /    Sur-Moi.

Pour ma part, je classe la conscience en dix niveaux :
 -   1  Inconscient            ( cerveau reptilien )
 -   2  Début du subconscient
 -   3  Subconscient         ( cerveau limbique )
 -   4  Conscient                      ( cortex )
 -   5  Sur-conscient            ( néo-cortex )

Ce cerveau au complet abrite ces cinq niveaux intérieurs qui vont pouvoir réagir avec cinq autres niveaux extérieurs à lui.
Soit :
-   6  Super-conscient                 ( le BEAU )
-   7  Supra-conscient                  ( le BON )
-   8 Début de l’Ultra-conscient  ( le BIEN )
-   9  Ultra-conscient              ( le MYSTERE )
- 10  Début de l’ultra-SUR-conscient
                                                ( l’INCONNU )

Lorsque ton intellect a visité l’édifice intérieur MATERIEL qui le constitue, de la - cave au grenier -, rien ne lui interdit de sortir de lui-même pour explorer les cinq niveaux extérieurs. »
« En effet ! C’est le travail de la philosophie qui veut dire aimer la sagesse et la sagesse se trouve dans la beauté de l’univers qui nous pousse à être bon et finalement être bien. Je peux en déduire qu’être en bonne santé conduit à la sagesse. »
« Evidemment le bien-être est une pulsion de vie son contraire nous conduit à la maladie et à une mort prématurée
Revenons à notre sujet. Tu vois bien qu’à l’heure actuelle la médecine occidentale recherche les causes des maladies uniquement sur les quatre premiers niveaux du cerveau qui agit sur le corps physique et sur notre psychisme, mais en privilégiant les origines physiques des troubles »
« Vous avez raison, car quand je suis allé consulter le médecin il ne s’est préoccupé que de ma gorge, de mes poumons, de ma tension et basta. Savoir que je suis inquiète sur la fermeture ou non de mon entreprise ne lui importe pas. »
« Il considère que ce n’est pas son métier mais celui de son confrère qui soignerait ta dépression si elle ne se solutionnait pas avec les médicaments qu’il t’aurait prescrit.
 Pour moi, il est évident qu’un certain nombre de mal-être, donc, par voie de conséquence, de maladies, ont leur origine dans les niveaux du subconscient et du conscient mais également du SURCONSCIENT oublié par Freud et bien d’autres.
Pour Freud le bonheur ( le bien-être ) n’est que l’accomplissement retardé d’un désir infantile non réalisé en son temps, d’où un mal-être en ce temps passé là qui empoisonne, dans tous les sens du terme, l’existence au présent.
Pour lui, si j’ai bien compris, le mythe paternel consiste en une vénération sacrée qui doit être transgressée par une révolte libératrice sacrilège. Elle permet de grandir pour aller plus loin vers l’inconnu. Ce n’est pas mon avis et je ne suis pas le seul.
Le thème du paradis perdu ( le bien-être ) et la recherche de la terre promise ( la guérison ) que l’on atteint après la traversée de déserts et de difficultés épouvantables ( les privations et les maladies ) nous parlent du même chemin ardu. Pas besoin de libération sacrilège mais seulement de bon sens.
A mon avis atteindre l’Olympe, le domaine des dieux qui ordonnent ( le sur-conscient ), c’est sortir de la simple condition humaine. Celle-ci exécute les ordres comme un robot qui répond à des stimuli intérieurs et extérieurs, conscients et subconscients. »
« Si je vous suis, il est indispensable de sortir de la simple condition humaine qui est formatée de l’extérieur par la culture la religion les conventions sociales etc. et reprendre notre vie en main en nous reprogrammant »
«  Tout à fait ! Cependant il ne faudrait pas - jeter le bébé avec l’eau du bain - . Simplement analyser froidement ce qui correspond à chaque niveau. »
« De quels niveaux parlez-vous ? »
« La Chine antique voyait l’individu concerné par trois niveaux :
1°) un niveau spirituel ( le souffle de l’esprit vital ) organisé dans la pratique par les religions.
2°) un niveau social qui réglementait les rapports sociaux dans l’empire. Dans la pratique ce fut le Confucianisme.
3°) un niveau matériel qu’a étudié le Taoïsme en analysant le Yi King qui est codé en deux principes contraires mais complémentaires le Yin et le Yang. Ce fut et reste ma spécialité d’où j’ai tiré la compréhension de lois de l’univers. C’est de cette science que je tire les explications que je te donne »
« C’est donc à partir de cette science que les lois énergétiques qui gouvernent l’ensemble de l’univers sont mis en œuvre et enseignés dans la maîtrise du corps par les cuirasses non-physiques, puis dans l’acupuncture, le feng shui, etc. »
« Exactement ! La science occidentale a du mal à comprendre pourquoi cela fonctionne mais ne peut plus nier l’efficacité et la réalité de ces phénomènes. Je tente de te montrer comment cela marche pour que ton mental accepte plus facilement d’adopter ce fonctionnement »
« C’est vrai que maintenant nous avons fait des études, savons lire écrire réfléchir et notre raison ne veut plus être crédule et avaler tout sans réfléchir »
 «  Tu vois bien que cette attitude  te permet d’accéder au libre-arbitre du sur-conscient ce qui t’autorise à prendre en main ton destin. Seul l’homme devenu vraiment conscient peut se libérer individuellement, solidairement avec les autres. »
« Nous les femmes donnons la vie et je voudrais que vous m’expliquiez comment cela se passe dans notre ventre. Maintenant je sais que l’enfant perçoit énormément de choses de ce qui se déroulent à l’extérieur et que cela va s’imprimer dans son être »
« Tout d’abord personne ne donne la vie. La vie est éternelle. Cela te surprend bien sûr. Tu vas comprendre.
L’univers serait né d’un Big Bang, d’un point NUL qui contiendrait TOUT l’univers en potentiel. Donc toi et moi et tous les autres. Dans ce cas la VIE est dans ce point nul ou n’est pas.
Cette vie ne peut pas être créé après donc la VIE EST.
Par contre les femmes et les hommes donnent un véhicule à cette vie, soit un corps. Ce qui est très important et une très grande responsabilité car toi et moi ne serions pas là à discourir et cogiter. Donc merci à nos parents. »
« Je n’avais pas pensé à ça. »
« Ceci étant dit je réponds à ta question.
On sait aujourd’hui que chaque individualité humaine commence par la fusion d’une cellule sexuelle mâle dans une cellule sexuelle femelle.
Contrairement à ce que l’on pensait hier, c’est l’ovule qui choisit quel spermatozoïde va le pénétrer et non le contraire. Ce n’est pas le plus rapide comme on le croyait mais le mieux adapté. Dans la fécondation in-vitro l’on pratique à l’inverse, on sélectionne le spermatozoïde d’après nos critères extérieurs sans connaître très précisément les mobiles choisis par l’ovule pour déterminer son choix. Quelles en sont les conséquences ?
On sait également maintenant que ce n’est pas la mère qui décide du moment de l’accouchement mais l’enfant. C’est lui qui donne l’ordre en envoyant des neurotransmetteurs à l’organisme maternel pour provoquer les contractions. Si l’on déclenche artificiellement ce processus quels sont les effets négatifs possibles ?  S’il s’agit d’un choix dicté uniquement pour des raisons de confort individuel ou collectif ( ne pas être dérangé un dimanche, par exemple ) quelle responsabilité !
Cette liberté retirée à l’enfant et ces contraintes imposées iront s’inscrire dans ses cellules comme vues ci-dessus. Il n’est pas impossible que bien des blocages puissent trouver là leur explication.
Etre en bonne santé est en dernière analyse, se trouver relié en harmonie avec tous les niveaux de conscience de l’univers au fur et à mesure de notre développement. Le premier organe de l’embryon qui fonctionne est le cœur. Il est le relais entre notre corps et le cosmos ( la médecine chinoise parle du maître du cœur, la médecine occidentale, de cardiosmose ). La maladie est inséparable de notre état de conscience. Les résultats des travaux scientifiques en psycho-neuro-immunologie menés aux Etats-Unis vont clairement dans ce sens. Ils tendent à prouver le lien qui unit conscience et guérison.
Essayons de comprendre l’esprit humain !
L’esprit humain n’est qu’un étage de l’esprit tout court. Le mot esprit vient de spiritus en latin c’est à dire souffle, d’où découle le mot spirituel. « L’Esprit souffle où il veut et quand il veut »  nous disent les Ecritures. Il est le principe de la vie incorporelle de l’homme. Ne dit-on pas - rendre l’esprit - c’est à dire mourir, ou - rendre le dernier soupir - ( souffle ), ou encore - perdre l’esprit - pour signifier perdre la raison. Sans rentrer dans plus de détails, nous voyons bien que sans esprit il n'y a pas d'homme au sens complet du terme. L'esprit est essentiel pour définir l’humain.

Un premier constat :
Pour les troubles du physique la médecine aujourd’hui considère la maladie comme celle d’un corps qui ne fonctionne plus correctement.
La haute technicité aggrave ce problème en abordant ce corps par spécialité d’organes, puis par maladies spécifiques, enfin par tranche d’âge du consultant. Le résultat est que la partie essentielle de l’individu, son esprit modelé par son environnement, ce qu’il est en fait, se trouve ramené au second plan. Pour les maladies de l’esprit la médecine a tendance, elle aussi, à regarder le personnage qui souffre uniquement par le coté de son psychisme.
Il faudra bien revenir au concept de l’unité de l’homme, composé d’un corps et d’un esprit, que l’on ne peut dissocier de son environnement. Compte tenu de multiples aboutissements concordants d’expériences il faudra bien réformer, pour rester cohérent avec la recherche, l’enseignement de la médecine moderne occidentale. Elle favorise de plus en plus le traitement médicamenteux sur les effets physiques et concrets des dysfonctionnements constatés.
 Elle n’écoute pas suffisamment ( pour cela il est vrai qu’il faut du temps et être disponible ) la souffrance morale du malade. Cette écoute empathique s’appelle avoir de la sollicitude envers le consultant, comme le préconisait déjà Hippocrate qui disait qu’il lui était plus facile de prévoir quel genre de personne aurait une maladie que de savoir quel genre de maladie aurait une personne. Sans cette disponibilité attentive un traitement pourrait faire plus de mal que de bien. »
«  D’après vous, comment relions-nous les différents niveaux de conscience ? »
« En partant du connu passé, qui est constitué des souvenirs mémorisés depuis un temps indéfini et induits de façon perceptive, intellectuelle, intuitive  ou de toutes autres manières par rapport au présent vécu à chaque instant.
La conscience concerne d’abord le passé. Il ne peut y avoir en nous de phénomène de conscience sans connaissance … un phénomène de conscience est une présence de connu. Or, il ne peut y avoir de connu que du passé … La conscience, présence de connu, est donc en nous présence du passé.
Henri ATLAN dans «  Entre le cristal et la fumée »                            Editions du Seuil


         CHAPITRE DEUX


« Marion est en retard ce matin !
C’est samedi elle a le droit de faire la grâce matinée. Ce n’est pas parce que je préfère me lever aux aurores que les autres doivent m’imiter. Cela c’est le gros défaut de chacun d’entre nous. Penser que ce qui est bon et bien pour nous convient à tout le monde.
Tiens, cela me donne l’idée de l’entretien que je vais lui proposer, à moins bien entendu qu’elle ait une autre idée.
Quand on parle du loup … 
Bonjour Marion ! Tu es tombée du lit »
« Pourquoi vous vous moquez de moi ? »
« Tu sais bien que j’adore taquiner »
« C’est pour ça que je vous aime car vous n’êtes pas un vieux grincheux »
« Je t’adore ma mignonne car tu es un vrai rayon de soleil.
Si tu n’y vois pas d’objection je voudrais te parler de notre liberté d’organiser notre vie comme on l’entend. Par exemple de faire la grâce matinée ou non »
« Parfait, car je culpabilise souvent quand je traîne au lit, alors que je n’ai rien d’urgent à faire »
« Alors c’est partie !

Le meilleur moyen de rater ta vie, c’est de ne pas t’être fixée d’objectif en la commençant.
Ta traversée de l’existence, de ta conception à ta destination finale, est illustrée dans le Yi King  par la métaphore suivante dans l’hexagramme 53 - le Développement -. Le texte nous décrit la longue et difficile progression des oies sauvages au cours de leurs vols migratoires. En effet elles poursuivent leur voyage en surmontant un à un les obstacles et les vents contraires. Le Yi King nous compare également à un voyageur en terre étrangère ( l’hexagramme 56 ). Ce voyageur doit prendre des précautions pour comprendre et assimiler ce qu’il ne connaît pas et découvre au cours de son périple, intérieurement au plan mental mais aussi au plan physique. Il s’agit d’une évolution dont la durée se poursuit toute la vie.
Notre impatience occidentale du - toujours plus vite - s’accommode mal de ce genre de concept. Pourtant elle ne peut empêcher que ce principe soit continuellement à l’œuvre tant sur le plan général qu’individuel. Chaque fois que nous avons une maladie, il s’agit d’un traumatisme dû à un obstacle percuté trop brutalement ou une opposition mal vécue. Dans tous les cas ces rencontres, ces expériences, bonnes ou mauvaises, vont s’enregistrer aux différents niveaux, conscient - subconscient - inconscient.
Ta mémoire consciente tisse tes souvenirs gais ou tristes. Ta mémoire limbique, en liaison ou non avec ta mémoire corticale consciente, engrange tes expériences émotionnelles. Enfin ta mémoire reptilienne conserve tes réactions réflexives aux commotions reçues. Chaque fois que tu es confrontée de nouveau à un événement, soit conscient, émotionnel ou réflexif, ton organisme recherche instantanément dans ses mémoires le vécu d’une situation similaire. Suivant la réponse il en conclut : c’est bon pour moi ou c’est mauvais.
Si, à cette confrontation négative, tu ne trouves pas de solution appropriée pour mieux la vivre et cela de manière répétitive tu en tomberais malade. »
« Je comprends maintenant pourquoi j’attrape mal à la gorge pas seulement parce que je ne me suis pas assez couverte par exemple. »
« Exactement !
Continuons l’exploration de ton développement depuis ta conception. Au départ de l’embryon tu n’es pas autonome, tu es entièrement déterminée, ta liberté de réaction se limite à attirance ou répulsion. Tu possèdes le réflexe soit d’aller vers ce que tu perçois comme positif pour toi, soit à l’inverse de tenter de te rétracter pour fuir le négatif. Le premier automatisme est celui de l'ovule qui descend par la trompe vers l’utérus où l’attend la paroi où la nidification pourra s’effectuer s’il y a fécondation. De fœtus tu es devenue une enfant au stade prénatal. Tu as le moyen de percevoir que l’abri maternel, positif jusque là, va te détruire faute de place. Tu n’as qu’un choix, déclencher  ton expulsion vers un ailleurs dorénavant plus positif pour continuer.
Si ta période intra-utérine, puis l’accouchement, se sont mal passés, tes différentes mémoires auront enregistré les traumatismes, soit sur le plan physique ( les marques de forceps par exemple ) soit sur le plan psychique. Bien entendu l’inverse bénéfique est vrai pour la majorité d’entre nous, heureusement. »
« Quel voyage ! Et je ne m’en souviens pas »
« Consciemment non. C’est là tout le problème car ton corps lui n’a pas oublié.
Progressivement le nouveau-né que tu es, va sortir du déterminisme. Plus ta conscience sera capable de s’étendre à l’ensemble des processus auxquels tu es confrontée, plus elle deviendra libre de ses choix, donc indéterminé. Il est évident que jeune enfant tu restes sous la contrainte nécessaire de ta famille pour t’éviter les écueils bien balisés avant toi par tes proches. La période d’apprentissage permet de profiter de l’expérience des autres. Il t’en restera bien assez à identifier par toi-même ta vie durant. »
« Maintenant que j’ai vingt huit ans, je vois bien que mes parents m’ont évitée de faire trop de bêtises à l’adolescence. Mais à l’époque je trouvais qu’ils me contrôlaient trop »
« C’est difficile pour les parents d’adopter le juste milieu. En fait, la vraie réponse dans la vie est de trouver ce point d’équilibre obtenu par le funambule sur son fil. Tu devras effectuer ce travail d’équilibriste toute ta vie. Je le sais parce que je continu à soixante dix sept ans. Crois moi que cela devient plus difficile avec l’âge au plan physique, c’est pourquoi je viens de m’offrir une canne »
« Oui mais vous, vous compenser dans votre tête »
« Tu es gentille ! Mais ton observation a du bon sens et je n’y avais pas pensé. En effet la nature est bien faite. Ce que l’on perd en stabilité du corps on devrait la transférer dans notre esprit pour la transformer en sérénité, comme un vieux chêne qui sait que le roseau survivra mieux par gros temps. On ne peut pas être et avoir été. Avoir été peut devenir l’été de notre automne.
« Vous devenez poète mais vous n’estes pas nostalgique »
« Revenons à nos moutons comme l’on dit après ce petit intermède.
Dans notre culture occidentale nous sommes habitués à ne considérer que les effets de notre action sur le monde bien que nous sachions qu’il agit également sur nous. Il faut des contraintes évidentes pour nous obliger à adopter ce point de vue de dépendance vis à vis de notre environnement. L’écologie est une des manifestations de notre prise de conscience.
L’emprise de l’extérieur constitue une pression qui pour certains peut prendre la forme de stress, de dépression. Il s’agit en fait de ne pas tenter d’agir sur le monde sans, en même temps, nous ouvrir à lui en nous laissant porter dans l’espace et dans le temps.
Les influx environnementaux, de quelques natures puissent-ils être, te seront bénéfiques à la seule condition qu’ils te trouvent en harmonie dans cet espace-temps de notre monde psychique ou physique. Tu seras alors dans les meilleures dispositions pour transformer ces influences impersonnelles de manière consciente et les intégrer positivement à ton individualité.
L’ensemble de ces impacts sont TOUS en définitif de nature vibratoire. Ce qui différencie un rayon de lumière porteur d’une image visible d’un rayon X invisible par exemple ou encore un son audible par rapport à un ultrason inaudible est dû à leurs niveaux vibratoires différents.
Toutes les vibrations sont hiérarchisées de la plus spirituelle, à ne pas confondre avec religieuse, à la plus matérielle. Seuls certains niveaux te parviennent consciemment ce qui ne veut pas dire que les informations véhiculées par ces rayonnements invisibles ou inaudibles n’atteignent pas tes différentes mémoires non verbalisées, la télépathie par exemple.
Le principal travail de ta conscience est de réaliser un dosage très fin entre l’indistinct et l’évident. »
« Oui mais ce n’est pas évident »
«  Justement, je ne te le fais pas dire. Alors cherchons à rendre plus évident cet indistinct.
L’indistinct c’est la mémoire inconsciente du subconscient. Cette mémoire est inconsciente parce qu’observée uniquement de l’extérieur par ton intellect. L’inconscient des psychologues exige qu’il doive exister une « conscience propre » à l’inconscient, sans quoi nul n’y pourrait pénétrer. Nous sommes tout à la fois conscients et inconscients : le « ça » de Freud. Le conscient veut savoir et « ça » sait intuitivement mais ne le sait pas intellectuellement.
Comprends que l’évidente connaissance ne peut être uniquement intellectuelle. Comment connaître ce qui est non verbal ? Certaines découvertes ne peuvent être perçues que par des sensations, d’autres par des émotions. Le langage est bien pauvre pour décrire certaines expériences de ta vie.
La première expérience que vit le fœtus est son développement intra-utérin pour être tout simplement, ce dont la conscience intellectuelle n’a aucun souvenir. Ces multiples expériences se terminent, en tant qu’être humain, par l’engloutissement dans les ténèbres de la mort, la profonde terreur du non-être de l’intellect. »
« Pourquoi la mort nous fait-elle si peur ? Vous, vous ne semblez pas la craindre »
« Je ne la crains pas parce que, comme la peur de la peur, je l’ai regardé en face et elle est devenue mon amie »
« Comment est-ce possible : votre amie ? »
« Oui, car comme je serai obligé de l’épouser un jour ou l’autre, tout comme toi, et qu’il n’y a qu’elle qui connaît le jour des noces je préfère faire la connaissance de ma fiancée. Pas de mariage de raison, je préfère les épousailles d’amour. »
« Vu comme ça »
« C’est comme ça, je pense, qu’il est judicieux d’envisager l’existence. C’est pourquoi j’ai voulu explorer ce monde et comprendre comment il fonctionne. Cela m’a permis de naviguer dans la tempête.
Seule l’exploration des différents niveaux de conscience qui débute à l’inconscient pour atteindre l’ultra- conscient peut te faire sortir de l’indistinct et te faire parvenir à l’évident. Nous verrons que cela ne se fait pas sans effort.
Vivre en permanence dans l’indistinction nous rend malade. La bonne santé exige de percevoir l’évidence de la globalité du monde que nous formons et qui nous forme tout à la fois ; nous sommes en interaction avec lui. 
La profondeur de notre - ETRE - ne peut pas être perçue directement mais seulement être vécue. »
« A votre avis, c’est pour découvrir cela que notre conscience s’incarne ? »
« A ton avis, avant de faire l’amour et de ressentir pouvais-tu vraiment savoir ce que cette phrase signifiait, avait un sens pour toi ? C’est pour sentir en nous avec nos cinq sens que l’expérience de l’existence peut être merveilleuse. En définitive, à la fin de notre existence, avant le grand saut final, nous devrions réunir la senteur de tous nos sens et en faire un bouquet le plus beau possible à offrir à ceux qui restent. Ce bouquet a un nom, quintessence, l’essence de nos cinq sens.
Un conseil ma jolie, jouis de la vie avec tes cinq sens. Dans le cas contraire tu n’offrirais qu’un sens, deux ou trois ou quatre. Lesquels m’enquéraient à l’appel ? »
« Quel joli programme. Je vais faire l’inventaire de mes sens »
« Si tu travailles bien à prendre du plaisir tu ne seras jamais malade, car tu vas en comprendre les causes. Il n’y pas d’effets sans causes ni de causses sans effets.
L’effet de la maladie nous est évident mais les causes nous semblent bien souvent indistinctes. Comme je te l’ai fait remarquer précédemment l’intérêt de la maladie est de nous obliger à en rechercher la cause. Soigner uniquement les effets ne te permet pas de guérir durablement car les mêmes causes produisent les mêmes effets. Trouver la cause première te fait progresser vers la santé car bien des causes à effets sont en toi. L’adversité en général et la maladie en particulier t’accable certainement tout comme moi et te fais rechercher la solidarité de tes proches. Cela ne solutionne pas directement tes difficultés mais cela t’aide à attendre la fin de nos ennuis.
Le grand remue-ménage émotionnel que représente toute maladie sérieuse a souvent un effet salutaire sur le déroulement de notre vie en nous faisant réfléchir. Le but de notre existence est de découvrir les différents niveaux de conscience. »
« J’aimerai bien éviter ce grand remue-ménage. Comment faire ? »
« Je comprends ton impatience, suis bien ce qui va suivre.
 Cette découverte se fait dans les trois mondes, celui de la pensée, celui du sentiment et celui du mouvement.
Le premier monde ( la pensée ) nous permet de COMPRENDRE les expériences que nous accomplissons, le deuxième ( le sentiment ) de les SENTIR, le troisième ( le mouvement, l’action ) de les VIVRE afin de découvrir  - QUI NOUS SOMMES - vraiment.
Pour cela nous ne devons rien croire que nous n’ayons pas vérifié par nous-mêmes en réfléchissant, en ressentant, donc en vivant nos propres investigations. L’expérience des autres peut te guider mais ne te dispense pas d'exécuter ce travail en personne. Avant le langage ( le partage des expériences ) il y a le silence intérieur, le VERBE, qui est la conscience la plus intime en toi.
Nous savons maintenant que l’être humain est constitué de trois parties : - un corps physique en rapport avec le monde du mouvement - un esprit en relation avec le monde de la pensée - un lien entre les deux nommé âme en correspondance avec le monde des sentiments, du ressenti. Notre esprit est une parcelle individualisée de - l’ESPRIT UNIVERSEL -. Cette partie vibratoire d’intensité et d’amplitude élevée, en venant animer ton corps physique, par l’intermédiaire indispensable du cœur, c’est pourquoi il est le premier organe fabriqué, va s’enfermer dans un espace vibratoire beaucoup plus dense, donc d’amplitude moins ample et d’intensité ou de fréquence plus lente. Analogiquement ton esprit va se trouver à l’étroit, pataud pour se déplacer. Le Yi King traduit cet état dans un hexagramme - l’obscurcissement de la lumière -. »
« C’est exactement ce que je ressens pour le moment. C’est pourquoi j’ai du mal à être heureuse et à constituer mon bouquet de noces comme vous venez de me l’expliquer »
« Je vais te dévoiler l’explication du Yi King.

                    L’obscurcissement de la lumière
Par ce phénomène, l’être va ressentir comme une blessure et éprouvera le désir de retourner vers son origine plus lumineuse que ce monde, ténébreux par comparaison. Le besoin de transcendance viendrait de là. Nous savons bien que l’emprisonnement ne peut durer toujours, la mort fait partie de l’existence.
Pour guérir cette blessure tu dois comprendre la raison de cette souffrance en élevant ton niveau de conscience. Cette guérison ne se fera pas sans ton aide car elle exige ta participation pour te transformer. Les autres, même si ils t’aiment ne peuvent le faire à ta place. C’est souvent une souffrance de ne pouvoir le faire pour autrui, mais c’est ainsi. Tout comme un poussin que tu aides à sortir de sa coquille et qui ne pourra pas vivre ou un papillon à sortir de son cocon et qui ne pourra jamais voler, tu ne les aiderais pas en définitive. Bien au contraire tu les aiderais simplement à rater leur existence. Ne laisse jamais les autres se mêler de ta vie si tu ne leurs demande rien. 
Tu ne devras plus confondre plaisir éphémère dans le temps et joie de l’instant, ni douleur physique avec souffrance morale. Pour sortir de ton obscurcissement et voir plus loin que ton intellect limité, comme ce fut le cas pour Saül de Tarse devenu saint Paul sur le chemin de Damas, tu devras accepter comme lui que les - écailles symboliques - tombent des yeux de ton esprit.
Au fur et à mesure que ton niveau de conscience s’élève au-dessus de l’animal, puis de l’humain vers le surhumain, tu es, dans un premier temps, profondément perturbés dans ton système philosophique ancien.
Selon les Ecritures Saint Paul, jeté à bas de son cheval sur le chemin de Damas, était devenu aveugle. Cela signifie que son intellect fut aveuglé par cette clarté originale et neuve de son esprit. Il dût reconstruire sa vision du monde en intégrant ces données nouvelles. Tu seras obligée de faire de même par toi seule sans les consignes ou les commandements des autres. Tu n’es plus une enfant. »
« Souvent j’ai l’impression que certains aimeraient bien m’infantiliser »
« Bien sûr, c’est plus facile de manipuler les enfants. Tu as tout compris.
Bien entendu, pour vivre en communauté avec d’autres humains il est indispensable d’avoir une vision minimale commune de cohérence sociale. Fort de cette unité chacun individuellement peut rechercher une nouvelle optique pour appréhender l’univers. La vision juste dépend d’une certaine qualité intérieure qui se concentre en une énergie affinée et sans cesse renouvelée. Il s’agit de l’attirance ressentie d’un vide intérieur que certains nomment le - désir du cœur -. Ce vide intérieur est le vague souvenir du VIDE ABSOLU de l’origine, de la source, du sens absolu. N’oublions pas que le - vide quantique - des physiciens, qui n’est pas ce Vide Absolu, est la source de toutes les particules qui composent l’univers observable, donc nous-mêmes.
L’ABSOLU ne peut pas se manifester directement dans le relatif. L’âme est le lien entre le monde du PUR ESPRIT  ou l’ABSOLU, la vibration extrême, et le monde physique plus dense. Chaque être humain doit chercher à se connaître et pour cela monter les degrés symboliques de l’échelle de Jacob décrite dans la Bible.
L’esprit humain peut s’expanser volontairement vers une conscience plus subtile ou se rétrécir et s’identifier au corps physique suivant son choix individuel.
Voir en SOI ne doit pas te faire oublier d’accepter l’indépendance des autres même s’ils voient différemment que toi.
La première nécessité pour l’être humain est de construire son abondance matérielle. Tout ce qui stimule le niveau intellectuel réagit en priorité durant la première partie de l’existence. De ce fait la recherche philosophique préoccupe peu à cet âge, bien que cela ne soit pas le cas pour tous. »
« Je remarque que beaucoup de jeunes comme moi en on marre de ce monde matériel »
« C’est vrai, mais là encore il est indispensable de respecter le juste milieu. Le risque est de s’envoler dans les branches et ne plus être dans le concret.
Les celtes avaient pris pour modèle les arbres. Ils avaient vu juste car, comme tout l’univers, nous sommes construits comme un arbre. Des branches comme nos bras tendus vers le ciel pour recevoir les énergies cosmiques, le tronc de notre corps physique et des racines sous nos pieds qui nous relient à l’énergie tellurique de la terre.
Actuellement je rencontre des gens qui lèvent les bras et les yeux au ciel en disant sans cesse : - lumière -. C’est très bien et c’est ce que je fais mais modérément. D’autres, qui ont les deux pieds sur terre bien ancrés dans la réalité de la matière, c’est que je suis le plus possible mais également modérément. Par contre je rencontre beaucoup moins de personnes qui habitent en même temps leurs racines par les pieds leurs bras comme des branches et le tronc leur corps physique au complet. La encore c’est dans le juste milieu qu’est la réponse : - la tête dans les étoiles et les pieds sur terre - »
« Vous êtes un sage »
« Non, je suis serein ce qui n’est pas la même chose. Si j’étais un sage je serai en train de méditer tout le temps et ce n’est pas ce que je désire. Je préfère être dans une sérénité et partager avec toi »
« Moi aussi, égoïstement, je vous préfère comme ça »
« Alors on est deux et on peut continuer si tu n’as pas faim »
« Je n’y pensais pas et mon estomac attendra son tour. Actuellement je nourris ma tête »
 «  D’accord. Nous savons tous cependant que tout s’use et que rien ne reste en l’état. Seule la richesse intérieure ne peut nous être enlevée. En fait il s’agit pour nous d’utiliser de la meilleure manière les avantages d’une certaine aisance matérielle pour découvrir d’autres niveaux.
De façon paradoxale l’âge mûr nous trouve très souvent jouissant d’un confort concret et tangible et souffrant de l’inconfort d’un esprit insatisfait. Ce malaise mal défini nous fait croire à une difficulté extérieure alors qu’il suffit de s’abandonner au penchant naturel d’évolution de la conscience vers la découverte de SOI.
Ce dont il est question ici c’est de réaliser l’union entre les différentes parties de ta conscience éclatée entre subconscient conscient et sur conscient.
Le premier obstacle concerne les entraves conscientes à ta croissance qu’il s’agit d’écarter avec vigueur. Le deuxième, touche aux difficultés subconscientes qui gênent ta progression. Le troisième se rapporte aux résistances sur conscientes vers l’expansion de ta conscience élargie. En un mot il s’agit d’aller au-delà de ce qui t’est familier et confortable.
Dans la recherche de SOI, le danger se trouve dans l’approche de plus hautes énergies vibratoires à l’image des lignes électriques à moyennes ou hautes tensions. Les techniciens d’EDF qui travaillent sur ces très hautes tensions suivent une formation spéciale et prennent des précautions en prévision des réels dangers potentiels. Pour garder ta raison dans l’exploration de ta conscience globale il en est de même. Certains imprudents y ont perdu leur liberté dans des sectes, d’autres ont sombré dans la folie.
En définitive il s’agit d’un travail de contrôle de l’énergie.
Tu dois sortir de la naïveté de l’enfance et de l’adolescence vers plus de lucidité et de discernement tout en préservant la fraîcheur de ton innocence spontanée émanant de ta vraie nature. »
« C’est pour ça que je ne dois pas me laisser infantiliser »
« Parfaitement.
Ta constitution physique est formée en majorité d’eau. Toutes les traditions nous parlent d’une - eau vive - d’une toute autre nature. Elle jaillit d’une source où nous devrions aller puiser cette force vitale essentielle pour nourrir notre individualité, le SOI. Découvrir cette fontaine de Jouvence est difficile car elle concerne une nourriture et un rapport invisibles. Cette eau est faite de la substance même de la VIE, elle soutient et nourrit de ce fait notre existence et notre destinée. Cette force vitale ne doit rien à la volonté mais au contraire elle puise sa vigueur au libre écoulement de son dynamisme interne qui libère toute la capacité énergétique qui la constitue. Elle peut se répandre seulement dans le cadre du moins de résistance possible, dans le lâcher prise. Se fermer la bloque. »
« C’est pourquoi il est nécessaire de lâcher prise mais sans tout lâcher »
« C’est notre mental, surtout en Occident, qui veut tout contrôler.
Cette énergie vitale agit à tous les niveaux de conscience.
Prendre conscience de cette énergie permet de la diriger au lieu de la subir. Nous verrons plus loin toutes les possibilités de guérison qui en découlent pour une médecine plus élaborée que celle du XXème siècle.
Nous avons la capacité plus ou moins grande d’aider ou de détruire nos semblables, soit physiquement par la violence visible soit également, parfois à notre insu, par une violence psychologique de harcèlement moral par exemple, plus invisible et hypocrite.
Parfois nous nous sentons malheureux sans raison valable même à nos yeux. Peut-être s’agit-il d’un sentiment de délaissement ou de jalousie inconsciente ? En fait ce malaise, pourtant bien réel, est injustifié mais résulte de notre impossibilité du moment à comprendre les aspects invisibles de la situation. La situation du moment exige en réalité une transformation profonde de notre personnage pour trouver la sérénité intérieure qu’aucune aisance matérielle ne peut nous procurer.
Tu vois bien que cette course effrénée vers la consommation est une fuite sans but.
Les anciens Chinois parlaient de trouver -  la pilule d’immortalité - comme nos anciens alchimistes cherchaient - l’élixir de longue vie -. Tout cela suggère l’idée d’une transformation intérieure profonde et lente.
Il y a deux zones cachées à ton intellect : l’une est constituée par les automatismes déclenchés par les instincts subconscients, l’autre par les pensées intuitives du sur conscient. La transformation intérieure permet de dissoudre les barrières intellectuelles rigides qui masquaient ces zones d’ombres. Cette mutation est parfaitement invisible pour ta conscience habituelle, elle ne peut être que ressentie qu’au plus profond de toi »
« C’est la raison de sentir avec nos cinq sens tout ce qui constitue notre existence »
« Je vois que tu suis bien. Tu dois être persuadés que la dissolution de ces clôtures intellectuelles établies par ton mental, imagé par cette maxime « Chassez le naturel il revient au galop », est difficile car ces limitations sont résistantes. De manière paradoxale pour que les mondes instinctifs et intuitifs invisibles à ton intellect lui deviennent évidents, ton mental doit accepter de rompre les limites qu’il a lui-même mises en place patiemment et de se mouvoir dans un monde indistinct rationnellement.
Ce - lâcher prise - de ta raison provoque une expansion de conscience. Elle est comparable à celle d’un myope qui voyait flou le monde, donc indistinctement, sauf avec ses lunettes. Il peut découvrir, après une opération des yeux que, sans lunettes, il possède une vision claire, normale. Analogiquement il distingue maintenant clairement d’autres mondes, qui lui apparaissaient auparavant indistincts, pas raisonnables.
Toute transformation, comme toute opération, est au préalable source d’angoisse. Pourtant il arrive un moment où la décision énergique de changement doit être prise, faute de quoi ton malaise s’accroîtra.
Ce changement, cet éveil peut t’effrayer comme nous le dit le Yi King : le tonnerre arrivant en grondant parmi les rires résonnants, sur cent lieux tremblants, mon gobelet ne va versant. 
Ce gobelet te rassure puisqu’il ne se renverse pas. Cependant, brutale est cette prise de conscience que quelque chose d’indéfinissable bouge au plus profond de toi, alors qu’intellectuellement tu ne constates aucun trouble.
L’aspect positif de ce désarroi est certain, puisqu’il s’agit du principe moteur de toute évolution, mais il faut savoir en tirer parti. Il s’agit du principe lumineux générateur d’énergie ; c’est un feu intérieur à l’univers représenté dans le monde visible par un mouvement dont naîtront les phénomènes.
Pour te faire sortir de ta routine, parfois un grand choc émotionnel est souvent nécessaire ; une grave maladie entre autres. Une fois la violence de l’orage passée un calme reposant t’envahit et te permet de regarder le monde d’un œil nouveau.
J’espère que tes neurones ne sont pas en ébullition ? »
« Non, mais je pense que pour aujourd’hui cela suffit. Une semaine ne va pas être de trop pour assimiler.

Merci Papy à bientôt. Bisous »

A suivre bientôt le chapitre quatre


              CHAPITRE TROIS

      La DECOUVERTE du MONDE GLOBAL


« Coucou Marion ! Tu viens bien aujourd’hui cogiter avec moi ? … D’accord. Si tu veux je t’invite à déjeuner, j’ai préparé un plat d’aubergines à la provençale et une tarte tatin en dessert … Cela te mets l’eau à la bouche … Alors tant mieux. Tu sais bien que c’est plus agréable de partager un repas que de le consommer seul. De plus cela fait partie de ta formation car le goût est un des cinq sens à développer »
je l’attends de pied ferme et je tiens qu’elle soit en forme car je compte lui faire découvrir le monde global.
« Après ce repas fort sympathique en ta compagnie, un petit café va nous tenir éveillés.
Maintenant au travail ma belle.
Ferme les yeux et imagine la scène. De manière métaphorique, je vais te faire découvrir le premier monde d’où ta conscience intellectuelle émerge, à l’image du monde de l’opacité de la nuit. Elle est faiblement éclairée par la lune et ta vision est limitée. Nous sommes aux premières lueurs de l’aube d’un premier matin. Le soleil n’est pas encore levé mais tu observes que l’intensité de la lumière augmente. Peu à peu tu remarques de nouveaux détails qui dans un premier temps t’avait échappé. Tu constates alors que notre univers est beaucoup plus vaste que ton intellect t’avait permis de le distinguer avec le peu de lumière de la nuit précédente »
« Avec votre récit j’ai très bien compris que mon intelligence a besoin de choses claires à analyser et que plus la lumière augmente plus mon champ d’investigation s’agrandit »
« Il est naturel qu’au départ ta conscience ne perçoive pas d’autres mondes car la vibration intellectuelle est la mieux adaptée pour découvrir la réalité physique de notre environnement. Tu dois logiquement apprivoiser ce milieu où tu dois vivre concrètement.
Nous avons vu la semaine dernière la conséquence de l’obscurcissement de la lumière de ta conscience globale par le fait de la densification de l’énergie dans laquelle elle est plongée. Cette énergie dense a produit le monde physique à l’extérieur de toi. En même temps elle crée les énergies vibratoires de ton propre corps physique puis de ton corps éthérique. Ce corps éthérique, que d’autres désignent comme l’aura, est maintenant observé par la science avec - l’effet Kirlian -. Ce rayonnement extracorporel peut même être photographié. Je te parlerai plus tard des autres corps d’énergie qui nous enveloppent à savoir le corps astral, mental, causal, bouddhique et enfin atmique. Notre corps physique se trouve en interaction permanente avec l’environnement. Si tu es distraite au cours d’une promenade à pied, le fait de rentrer dans un arbre ou un lampadaire te le rappelle plus ou moins brutalement.
Au cours de tes déplacements ton corps éthérique se trouve lui aussi en interaction constante avec la même énergie vibratoire émise par le monde minéral, végétal, animal, humain etc.
La tradition hindouiste parle du - Prana -, les Chinois du - Tchi -, les Japonais du - Ki -.
Tu ressens cette énergie plus ou moins consciemment. D’aucuns parlent - d’atomes crochus - pour signifier une sensation sympathique au contact de certaines personnes ou de malaise auprès d’autres individus avec lesquels ils ne - branchent - pas. De la même manière nous restons avec plaisir dans certaines demeures car nous nous y sentons bien et fuyons rapidement d’autres lieux.
Les Chinois connaissent cette énergie et savent l’harmoniser depuis des temps immémoriaux par la technique du - Feng Shui -. En Occident nous parlons de géobiologie.
Etre en harmonie dans son corps physique par l’intermédiaire de toutes les méthodes de culture physique, puis avec l’environnement en pratiquant les cultures d’harmonisation éthérique telles que le yoga, le gi gong ou le tai-chi-chuan et de bien d’autres façons, permet d’aller plus loin et de découvrir le corps astral dans lequel nous voyageons en rêve.
Pour être bien avec les autres il importe que tu sois au préalable bien dans ta peau. Pour explorer ta conscience il est indispensable de bâtir auparavant ton abondance matérielle »
« C’est pourquoi vous me disiez samedi dernier qu’il était normal que la philosophie intéressait peu au début de la vie active, à moins d’être prof de philo bien sûr »
« Bien entendu car on ne vit pas que pain mais pas sans pain non plus. En principe à vingt ans on n’est pas rentier »
« Je crois qu’être rentier, quelque soit l’âge, est passé de mode »
« Je le crois aussi, mais il est logique de chercher à - être riche et en bonne santé que pauvre et malade - ne trouves-tu pas ? Seulement le risque est de ne pas savoir s’arrêter sur le chemin de l’abondance et d’oublier de ce fait l’autre partie de toi-même.
L’argent ne doit être qu’un moyen au service d’un projet. S’il devient l’objectif, l’avoir devient la cible et l’être se perd en chemin. Dans ce cas le monde objectif devient de plus en plus voyant à la conscience, les autres mondes de plus en plus flous et inexistants. Le texte du Yi King nous prévient cependant que les arbres ne poussent pas jusqu’au ciel et quand le soleil est au zénith à midi le déclin est prévisible. Ce déclin n’est pas forcément matériel mais peut être l’effet que - bonne bouchée bien digérée n’a plus de goût -. Pour redonner une saveur à la vie, il est vital de te tourner vers ton - ETRE -, ce qui veut dire aller à la découverte de toi-même. Bien souvent le confort nous anesthésie quelque peu et provoque un obstacle apparent, à savoir l’impression d’une opposition entre le monde réel rationnel et ce monde pressenti mais combien flou et irrationnel »
« Ce que vous m’expliquez là me parle beaucoup. A mon âge je suis tiraillée entre cette tentation d’avoir toutes ces facilités que la publicité prétend m’être indispensable et le ressenti de futilité et de non sens »
« Pour sortir de cette contradiction il suffit de te laisser guider par ton intuition. Elle t’attire comme un aimant vers ces mondes inconnus.
A toi de comprendre que ces barrières que tu imagines réelles ne sont qu’illusions. La meilleure manière de faire disparaître ces obstacles et de les laisser s’évanouir comme des mirages.
Dès que tu entreprends cette démarche du - non-agir - de la volonté pour la remplacer par une écoute attentive, ta conscience s’élargit. Cette ouverture d’esprit ne peut se constater qu’en la vivant toi-même. Pour ne pas risquer de t’égarer dans cette découverte il est indispensable d’avoir, auparavant, exploré à fond le monde de la rationalité. Lorsque ce monde réel ne te réponds plus de façon satisfaisante, laisse toi porter par l’univers global qui t’entoure, alors il s’ouvre à toi »
« Avec vous ça paraît simple »
« Mais c’est simple tu vas voir.
Globalement les êtres humains ont procédé de cette manière. Progressivement ils ont exploré la planète et tout ce qu’elle contenait de minéral, végétal, animal et humain.
Dans le même temps ils ont levé les yeux au ciel et cherché à comprendre ce que ce monde extra-terrestre signifiait. Après en avoir rêvé, récemment, ils se sont envolés physiquement avec les premiers avions pour explorer toujours plus loin l’espace. Ensuite ils ont découvert avec Einstein le concept d’ESPACE / TEMPS qui a élargi leur niveau de conscience de l’espace et du temps. 
Des questions se posent :
        -   Où l’univers s’arrête-t-il ?
        -   Est-ce qu’il y a de multiples univers ?
Au fur et à mesure de nos découvertes, de nouvelles questions apparaissent et se manifesteront comme sujets de réflexion et d’étude. De nouveaux domaines, de nouveaux mondes sont à explorer. De plus en plus les hommes se rendent compte que les phénomènes physiques qu’ils observent sont reliés entre eux par des échelles d’énergie plus ou moins denses. Tout ce qui existe concrètement est en fait composé de particules énergétiques dont on constate que plus l’énergie augmente plus la dimension diminue.
En fait l’univers n’est qu’énergie vibratoire infinie »
«  Je sais que cette affirmation est scientifiquement prouvée mais qu’en déduire pour moi dans ma vie quotidienne « 
« Bonne question. J’aime ton coté pratique. Je suis comme toi, je n’aime pas les usines à gaz qui ne mènent nulle part sauf à noyer le poisson comme l’on dit.
Ce qui différencie l’univers infini, du cosmos concret fini, est la limitation de l’univers par l’effet d’une force émanant de lui-même, c’est l’opposition des contraires Yin et Yang. Le symbolisme occidental nous explique ce processus par la métaphore du nombre UN issu du nombre ZERO.
Les traditions les plus anciennes ont pris le symbole de l’eau pour exprimer l’idée que ce qui soutient la vie, mais plus encore ce dont elle est faite, sa substance même, est une énergie mouvante comme une rivière. De nombreuses cultures postulent une énergie vitale organisatrice intelligente.
Maintenant tu vas comprendre que ces notions sont importantes dans ta vie de tous les jours.
Concrètement ton corps physique est lui-même composé en majorité d’eau.
Cette énergie vitale, cette eau principielle, agit en toi, même si tu n’en es pas consciente. Cette non conscience est à l’origine de ton - mal de vivre -. Pour en guérir durablement la seule solution est la découverte de ton individualité profonde, c’est à dire qui tu es ? Plutôt que de te comparer par rapport aux autres il est préférable de regarder en toi-même.
Le fait de cette introspection déclenche un processus de transformation intérieure profond et lent en toi. TU ES ce que tu es au départ de ton existence, il s’agit de ton destin ou de ton - karma -. TU ES également ce que tu deviens. Pour résumer, TU ES ce que tu as été dans le passé, ce que tu es maintenant au présent, ce que tu deviendras dans le futur. Cet ensemble de TU ES constitue les éléments qui font qu’une existence est différente de toutes les autres, qu’elle est unique.
Ce travail sur TOI ne peut être entrepris par ton mental seul, mais avec la complicité de ton intuition et de ton ressenti profond. Cette mutation intérieure ne peut s’accomplir par la volonté ou le désir. Elle se réalise  seulement si le niveau de conscience qui le permet est atteint, en d’autres termes si le niveau vibratoire est suffisant pour pouvoir te - brancher - sur la source de cette étape ou de ce plan de conscience.
Pour imager cette réalité le Yi King utilise le symbole des différents états de l’eau. En hiver elle est solide et redevient liquide grâce aux rayons du soleil au printemps, puis devient vapeur quand elle atteint un certain degré de température »
« Vous voulez dire que ces différents états de l’eau sont analogue aux états de conscience et que c’est notre travail qui opère progressivement l’ouverture de notre compréhension »
« Effectivement, de la même manière notre conscience à l’état brut est limitée dans son déplacement dans l’espace, puis elle peut voyager à hauteur de la terre quand, analogiquement, elle se fluidifie et ensuite, s’envoler dans l’espace quand  devenue suffisamment - légère - l’étendue du territoire de la conscience s’élargit. Nous possédons la possibilité d’expanser notre conscience !
Cette expansion de conscience nous libère des liens qui nous attachent trop fortement à la terre, en conséquence aux biens matériels. Cette trop grande dépendance nous empêche de remarquer l’importance des richesses esthétiques du beau, ou morales du bon et du bien. Dit autrement, elle nous permet de sortir de l’Avoir pour accéder à l’Etre.
Pour accéder à ton être profond prenons une image, celle d’une noix. Pour parvenir au cerneau, au cœur du fruit, il est indispensable de briser la coquille. La coquille qui cerne ta conscience globale est la rationalité totalitaire qui a pris le pouvoir. Tu dois lui refuser cette hégémonie. Aucun espace de ta conscience ne doit être prépondérant.
Tu sais néanmoins qu’il y a un temps pour tout, un temps pour semer, un autre pour récolter. Ce qui veut dire qu’utiliser en priorité ta conscience rationnelle à certains moments est préférable pour régler des difficultés bien concrètes plutôt que de chercher à des niveaux plus ésotériques des réponses immédiates. Par contre rien ne te dispense d’explorer ta conscience élargie pour comprendre à plus long terme les causes enfouies de certains problèmes récurrents auxquels tu es confrontée. Une fois qu’il a réglé les problèmes immédiats ton cerveau rationnel est apaisé et acceptera plus volontiers de te laisser tranquille mentalement. Ta conscience pourra agrandir son champ de vision et partir à la découverte de ta vie intérieure « 
« Cela veut-il dire que méditer trop tôt pourrait être nocif »
« Nocif non, mais cependant tu dois savoir que ce voyage n’est pas de tout repos et qu’après l’élimination de l’obstacle du mental qui te servait de béquille un grand vide intérieur peut t’envahir. Cette angoisse métaphysique n’est que le ressenti d’un monde inconnu vers lequel tu te dirigerais.
Ici je te signale l’importance de garder ta rationalité en éveil pour ne pas prendre des vessies pour des lanternes et risquer de ce fait de sombrer dans la folie, dans les cas extrêmes. Tu ne dois pas oublier que ces nouveaux mondes sont des mondes différents mais bien réels et ne doivent pas être confondus avec des fantasmagories créées par ton imagination »
« Comment faire la différence ? »
« En vivant ces expériences avec lucidité et discernement tu feras la différence entre ton imagination indistincte et floue et l’évidence de l’élargissement de ta vision. Là encore, comme nous le dit avec humour l’hexagramme N° 10 du Yi King : si nous marchons avec précaution sur la queue du tigre il ne nous mordra pas.    
Sache que cette recherche intérieure comporte un risque permanent : il est de se fondre dans ces autres champs de conscience, en oubliant que durant ton existence terrestre tu dois rester présente à cette réalité concrète et dense. Tu devras, là encore, faire la différence entre l’indistinct et l’évident, celle du rapport entre la forme et le contenu, entre la conscience du monde et l’appréhension directe, non intellectuelle, des fondements métaphysiques »
« Ce que vous désignez par métaphysique c’est quoi ? »
« L’approche intellectuelle et scientifique nous fait découvrir la vérité extérieure du cosmos observable dans son immensité, l’approche métaphysique  nous dévoile la vérité intérieure infinitésimalement réduite de l’univers.
Les deux approches ont leur valeur mais seul le rapprochement des deux permet de comprendre la globalité de l’univers dans sa complexité. C’est la démarche féconde actuelle pratiquée par l’astronomie qui étudie l’immensité du cosmos et la physique quantique qui travaille sur les dimensions infinitésimales de l’univers.
Cet échange réciproque des résultats permet la marche en avant, une jambe précédant l’autre tour à tour. Cette progression alternative, scientifique et métaphysique, permettra d’éliminer tout ce qui n’est pas essentiel et d’atteindre le fondement universel. A savoir ce qui demeure lorsque TOUT ce qui n’est pas essentiel s’est retiré et qu’il ne reste plus RIEN. Nous découvrirons alors le secret du TOUT ou du RIEN, du ZERO caché dans le UN ( C’est ce que la recherche scientifique appelle à sa façon - la théorie du Point Zéro - ou du Point AVANT le Big Bang ).

Cette étape ultime fusionne notre conscience individualisée dans le TOUT et dans le RIEN de notre origine.

Cette fusion dans le VIDE ABSOLU, l’ESSENCE ABSOLUE est l’aboutissement de notre évolution.
Cette union avec la SOURCE peut être symbolisée suivant les traditions par :
-  la SOURCE NOIRE ( symbolisée par le Soleil Noir en Egypte antique ),
-  LUMINEUSE ( le Soleil d’Or ),
-  l’ILLUMINATION,
-  ou encore l’ÉVEIL du Bouddha.


C’est au choix car c’est équivalent.          

Qui êtes-vous Jean-Loup ?

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Je suis maintenant retraité et donc disponible pour faire des conférences et des ateliers, écrire des livres:   " La Santé du Funambule " publié en 2005. Le second " Etre heureux , c'est facile " publié en 2008 a été ré-édité en JANVIER 2011. Il est disponible en France-Belgique-Suisse-Canada.  
Mon nouveau livre sur e.book : - Ultime secret de l'Atlantide - On peut télécharger les applications Kindle pour lire les ebooks sur vos téléphone ou ordinateur ci-dessous : Cliquer ci-contre
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