dimanche 26 mai 2013

Suite Chap.deux " La santé du funambule "

La suite, chapitre quatre, est publiée le dimanche 2 juin ci-dessus 

                Voila une nouvelle version réécrite avec des dialogues,
                                    ce qui facilite la compréhension

                                       

A partir de maintenant, je vais publier régulièrement ICI
    " La santé du funambule " avec des précisions pour le rendre plus 
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                                                La suite 

                                         CHAPITRE DEUX
« Marion est en retard ce matin !
C’est samedi elle a le droit de faire la grâce matinée. Ce n’est pas parce que je préfère me lever aux aurores que les autres doivent m’imiter. Cela c’est le gros défaut de chacun d’entre nous. Penser que ce qui est bon et bien pour nous convient à tout le monde.
Tiens, cela me donne l’idée de l’entretien que je vais lui proposer, à moins bien entendu qu’elle ait une autre idée.
Quand on parle du loup … 
Bonjour Marion ! Tu es tombée du lit »
« Pourquoi vous vous moquez de moi ? »
« Tu sais bien que j’adore taquiner »
« C’est pour ça que je vous aime car vous n’êtes pas un vieux grincheux »
« Je t’adore ma mignonne car tu es un vrai rayon de soleil.
Si tu n’y vois pas d’objection je voudrais te parler de notre liberté d’organiser notre vie comme on l’entend. Par exemple de faire la grâce matinée ou non »
« Parfait, car je culpabilise souvent quand je traîne au lit, alors que je n’ai rien d’urgent à faire »
« Alors c’est partie !

Le meilleur moyen de rater ta vie, c’est de ne pas t’être fixée d’objectif en la commençant.
Ta traversée de l’existence, de ta conception à ta destination finale, est illustrée dans le Yi King  par la métaphore suivante dans l’hexagramme 53 - le Développement -. Le texte nous décrit la longue et difficile progression des oies sauvages au cours de leurs vols migratoires. En effet elles poursuivent leur voyage en surmontant un à un les obstacles et les vents contraires. Le Yi King nous compare également à un voyageur en terre étrangère ( l’hexagramme 56 ). Ce voyageur doit prendre des précautions pour comprendre et assimiler ce qu’il ne connaît pas et découvre au cours de son périple, intérieurement au plan mental mais aussi au plan physique. Il s’agit d’une évolution dont la durée se poursuit toute la vie.

Notre impatience occidentale du - toujours plus vite - s’accommode mal de ce genre de concept. Pourtant elle ne peut empêcher que ce principe soit continuellement à l’œuvre tant sur le plan général qu’individuel. Chaque fois que nous avons une maladie, il s’agit d’un traumatisme dû à un obstacle percuté trop brutalement ou une opposition mal vécue. Dans tous les cas ces rencontres, ces expériences, bonnes ou mauvaises, vont s’enregistrer aux différents niveaux, conscient - subconscient - inconscient.

Ta mémoire consciente tisse tes souvenirs gais ou tristes. Ta mémoire limbique, en liaison ou non avec ta mémoire corticale consciente, engrange tes expériences émotionnelles. Enfin ta mémoire reptilienne conserve tes réactions réflexives aux commotions reçues. Chaque fois que tu es confrontée de nouveau à un événement, soit conscient, émotionnel ou réflexif, ton organisme recherche instantanément dans ses mémoires le vécu d’une situation similaire. Suivant la réponse il en conclut : c’est bon pour moi ou c’est mauvais.
Si, à cette confrontation négative, tu ne trouves pas de solution appropriée pour mieux la vivre et cela de manière répétitive tu en tomberais malade. »
« Je comprends maintenant pourquoi j’attrape mal à la gorge pas seulement parce que je ne me suis pas assez couverte par exemple. »
« Exactement !
Continuons l’exploration de ton développement depuis ta conception. Au départ de l’embryon tu n’es pas autonome, tu es entièrement déterminée, ta liberté de réaction se limite à attirance ou répulsion. Tu possèdes le réflexe soit d’aller vers ce que tu perçois comme positif pour toi, soit à l’inverse de tenter de te rétracter pour fuir le négatif. Le premier automatisme est celui de l'ovule qui descend par la trompe vers l’utérus où l’attend la paroi où la nidification pourra s’effectuer s’il y a fécondation. De fœtus tu es devenue une enfant au stade prénatal. Tu as le moyen de percevoir que l’abri maternel, positif jusque là, va te détruire faute de place. Tu n’as qu’un choix, déclencher  ton expulsion vers un ailleurs dorénavant plus positif pour continuer.
Si ta période intra-utérine, puis l’accouchement, se sont mal passés, tes différentes mémoires auront enregistré les traumatismes, soit sur le plan physique ( les marques de forceps par exemple ) soit sur le plan psychique. Bien entendu l’inverse bénéfique est  vrai pour la majorité d’entre nous, heureusement. »
« Quel voyage ! Et je ne m’en souviens pas »
« Consciemment non. C’est là tout le problème car ton corps lui n’a pas oublié.
Progressivement le nouveau-né que tu es va sortir du déterminisme. Plus ta conscience sera capable de s’étendre à l’ensemble des processus auxquels tu es confrontée, plus elle deviendra libre de ses choix, donc indéterminé. Il est évident que jeune enfant tu restes sous la contrainte nécessaire de ta famille pour t’éviter les écueils bien balisés avant toi par tes proches. La période d’apprentissage permet de profiter de l’expérience des autres. Il t’en restera bien assez à identifier par toi-même ta vie durant. »
« Maintenant que j’ai vingt huit ans, je vois bien que mes parents m’ont évitée de faire trop de bêtises à l’adolescence. Mais à l’époque je trouvais qu’ils me contrôlaient trop »
« C’est difficile pour les parents d’adopter le juste milieu. En fait, la vraie réponse dans la vie est de trouver ce point d’équilibre obtenu par le funambule sur son fil. Tu devras effectuer ce travail d’équilibriste toute ta vie. Je le sais parce que je continu à soixante dix sept ans. Crois moi que cela devient plus difficile avec l’âge au plan physique, c’est pourquoi je viens de m’offrir une canne »
« Oui mais vous, vous compenser dans votre tête »
« Tu es gentille ! Mais ton observation a du bon sens et je n’y avais pas pensé. En effet la nature est bien faite. Ce que l’on perd en stabilité du corps on devrait la transférer dans notre esprit pour la transformer en sérénité, comme un vieux chêne qui sait que le roseau survivra mieux par gros temps. On ne peut pas être et avoir été. Avoir été peut devenir l’été de notre automne.
« Vous devenez poète mais vous n’estes pas nostalgique »
« Revenons à nos moutons comme l’on dit après ce petit intermède.
Dans notre culture occidentale nous sommes habitués à ne considérer que les effets de notre action sur le monde bien que nous sachions qu’il agit également sur nous. Il faut des contraintes évidentes pour nous obliger à adopter ce point de vue de dépendance vis à vis de notre environnement. L’écologie est une des manifestations de notre prise de conscience.
L’emprise de l’extérieur constitue une pression qui pour certains peut prendre la forme de stress, de dépression. Il s’agit en fait de ne pas tenter d’agir sur le monde sans, en même temps, nous ouvrir à lui en nous laissant porter dans l’espace et dans le temps.
Les influx environnementaux, de quelques natures puissent-ils être, te seront bénéfiques à la seule condition qu’ils te trouvent en harmonie dans cet espace-temps de notre monde psychique ou physique. Tu seras alors dans les meilleures dispositions pour transformer ces influences impersonnelles de manière consciente et les intégrer positivement à ton individualité.
L’ensemble de ces impacts sont TOUS en définitif de nature vibratoire. Ce qui différencie un rayon de lumière porteur d’une image visible d’un rayon X invisible par exemple ou encore un son audible par rapport à un ultrason inaudible est dû à leurs niveaux vibratoires différents.
Toutes les vibrations sont hiérarchisées de la plus spirituelle, à ne pas confondre avec religieuse, à la plus matérielle. Seuls certains niveaux te parviennent consciemment ce qui ne veut pas dire que les informations véhiculées par ces rayonnements invisibles ou inaudibles n’atteignent pas tes différentes mémoires non verbalisées, la télépathie par exemple.
Le principal travail de ta conscience est de réaliser un dosage très fin entre l’indistinct et l’évident. »
« Oui mais ce n’est pas évident »
«  Justement, je ne te le fais pas dire. Alors cherchons à rendre plus évident cet indistinct.
L’indistinct c’est la mémoire inconsciente du subconscient. Cette mémoire est inconsciente parce qu’observée uniquement de l’extérieur par ton intellect. L’inconscient des psychologues exige qu’il doive exister une « conscience propre » à l’inconscient, sans quoi nul n’y pourrait pénétrer. Nous sommes tout à la fois conscients et inconscients : le « ça » de Freud. Le conscient veut savoir et « ça » sait intuitivement mais ne le sait pas intellectuellement.
Comprends que l’évidente connaissance ne peut être uniquement intellectuelle. Comment connaître ce qui est non verbal ? Certaines découvertes ne peuvent être perçues que par des sensations, d’autres par des émotions. Le langage est bien pauvre pour décrire certaines expériences de ta vie.
La première expérience que vit le fœtus est son développement intra-utérin pour être tout simplement, ce dont la conscience intellectuelle n’a aucun souvenir. Ces multiples expériences se terminent, en tant qu’être humain, par l’engloutissement dans les ténèbres de la mort, la profonde terreur du non-être de l’intellect. »
« Pourquoi la mort nous fait-elle si peur ? Vous, vous ne semblez pas la craindre »
« Je ne la crains pas parce que, comme la peur de la peur, je l’ai regardé en face et elle est devenue mon amie »
« Comment est-ce possible : votre amie ? »
« Oui, car comme je serai obligé de l’épouser un jour ou l’autre, tout comme toi, et qu’il n’y a qu’elle qui connaît le jour des noces je préfère faire la connaissance de ma fiancée. Pas de mariage de raison, je préfère les épousailles d’amour. »
« Vu comme ça »
« C’est comme ça, je pense, qu’il est judicieux d’envisager l’existence. C’est pourquoi j’ai voulu explorer ce monde et comprendre comment il fonctionne. Cela m’a permis de naviguer dans la tempête.
Seule l’exploration des différents niveaux de conscience qui débute à l’inconscient pour atteindre l’ultra- conscient peut te faire sortir de l’indistinct et te faire parvenir à l’évident. Nous verrons que cela ne se fait pas sans effort.
Vivre en permanence dans l’indistinction nous rend malade. La bonne santé exige de percevoir l’évidence de la globalité du monde que nous formons et qui nous forme tout à la fois ; nous sommes en interaction avec lui. 
La profondeur de notre - ETRE - ne peut pas être perçue directement mais seulement être vécue. »
« A votre avis, c’est pour découvrir cela que notre conscience s’incarne ? »
« A ton avis, avant de faire l’amour et de ressentir pouvais-tu vraiment savoir ce que cette phrase signifiait, avait un sens pour toi ? C’est pour sentir en nous avec nos cinq sens que l’expérience de l’existence peut être merveilleuse. En définitive, à la fin de notre existence, avant le grand saut final, nous devrions réunir la senteur de tous nos sens et en faire un bouquet le plus beau possible à offrir à ceux qui restent. Ce bouquet a un nom, quintessence, l’essence de nos cinq sens.
Un conseil ma jolie, jouis de la vie avec tes cinq sens. Dans le cas contraire tu n’offrirais qu’un sens, deux ou trois ou quatre. Lesquels m’enquéraient à l’appel ? »
« Quel joli programme. Je vais faire l’inventaire de mes sens »
« Si tu travailles bien à prendre du plaisir tu ne seras jamais malade, car tu vas en comprendre les causes. Il n’y pas d’effets sans causes ni de causses sans effets.
L’effet de la maladie nous est évident mais les causes nous semblent bien souvent indistinctes. Comme je te l’ai fait remarquer précédemment l’intérêt de la maladie est de nous obliger à en rechercher la cause. Soigner uniquement les effets ne te permet pas de guérir durablement car les mêmes causes produisent les mêmes effets. Trouver la cause première te fait progresser vers la santé car bien des causes à effets sont en toi. L’adversité en général et la maladie en particulier t’accable certainement tout comme moi et te fais rechercher la solidarité de tes proches. Cela ne solutionne pas directement tes difficultés mais cela t’aide à attendre la fin de nos ennuis.
Le grand remue-ménage émotionnel que représente toute maladie sérieuse a souvent un effet salutaire sur le déroulement de notre vie en nous faisant réfléchir. Le but de notre existence est de découvrir les différents niveaux de conscience. »
« J’aimerai bien éviter ce grand remue-ménage. Comment faire ? »
« Je comprends ton impatience, suis bien ce qui va suivre.
 Cette découverte se fait dans les trois mondes, celui de la pensée, celui du sentiment et celui du mouvement.
Le premier monde ( la pensée ) nous permet de COMPRENDRE les expériences que nous accomplissons, le deuxième ( le sentiment ) de les SENTIR, le troisième ( le mouvement, l’action ) de les VIVRE afin de découvrir  - QUI NOUS SOMMES - vraiment.
Pour cela nous ne devons rien croire que nous n’ayons pas vérifié par nous-mêmes en réfléchissant, en ressentant, donc en vivant nos propres investigations. L’expérience des autres peut te guider mais ne te dispense pas d'exécuter ce travail en personne. Avant le langage ( le partage des expériences ) il y a le silence intérieur, le VERBE, qui est la conscience la plus intime en toi.
Nous savons maintenant que l’être humain est constitué de trois parties : - un corps physique en rapport avec le monde du mouvement - un esprit en relation avec le monde de la pensée – un lien entre les deux nommé âme en correspondance avec le monde des sentiments, du ressenti. Notre esprit est une parcelle individualisée de - l’ESPRIT UNIVERSEL -. Cette partie vibratoire d’intensité et d’amplitude élevée, en venant animer ton corps physique, par l’intermédiaire indispensable du cœur, c’est pourquoi il est le premier organe fabriqué, va s’enfermer dans un espace vibratoire beaucoup plus dense, donc d’amplitude moins ample et d’intensité ou de fréquence plus lente. Analogiquement ton esprit va se trouver à l’étroit, pataud pour se déplacer. Le Yi King traduit cet état dans un hexagramme - l’obscurcissement de la lumière -. »
« C’est exactement ce que je ressens pour le moment. C’est pourquoi j’ai du mal à être heureuse et à constituer mon bouquet de noces comme vous venez de me l’expliquer »
« Je vais te dévoiler l’explication du Yi King.

L’obscurcissement de la lumière

Par ce phénomène, l’être va ressentir comme une blessure et éprouvera le désir de retourner vers son origine plus lumineuse que ce monde, ténébreux par comparaison. Le besoin de transcendance viendrait de là. Nous savons bien que l’emprisonnement ne peut durer toujours, la mort fait partie de l’existence.
Pour guérir cette blessure tu dois comprendre la raison de cette souffrance en élevant ton niveau de conscience. Cette guérison ne se fera pas sans ton aide car elle exige ta participation pour te transformer. Les autres, même si ils t’aiment ne peuvent le faire à ta place. C’est souvent une souffrance de ne pouvoir le faire pour autrui, mais c’est ainsi. Tout comme un poussin que tu aides à sortir de sa coquille et qui ne pourra pas vivre ou un papillon à sortir de son cocon et qui ne pourra jamais voler, tu ne les aiderais pas en définitive. Bien au contraire tu les aiderais simplement à rater leur existence. Ne laisse jamais les autres se mêler de ta vie si tu ne leurs demande rien.  
Tu ne devras plus confondre plaisir éphémère dans le temps et joie de l’instant, ni douleur physique avec souffrance morale. Pour sortir de ton obscurcissement et voir plus loin que ton intellect limité, comme ce fut le cas pour Saül de Tarse devenu saint Paul sur le chemin de Damas, tu devras accepter comme lui que les - écailles symboliques - tombent des yeux de ton esprit.
Au fur et à mesure que ton niveau de conscience s’élève au-dessus de l’animal, puis de l’humain vers le surhumain, tu es, dans un premier temps, profondément perturbés dans ton système philosophique ancien.
Selon les Ecritures Saint Paul, jeté à bas de son cheval sur le chemin de Damas, était devenu aveugle. Cela signifie que son intellect fut aveuglé par cette clarté originale et neuve de son esprit. Il dût reconstruire sa vision du monde en intégrant ces données nouvelles. Tu seras obligée de faire de même par toi seule sans les consignes ou les commandements des autres. Tu n’es plus une enfant. »
« Souvent j’ai l’impression que certains aimeraient bien m’infantiliser »
« Bien sûr, c’est plus facile de manipuler les enfants. Tu as tout compris.
Bien entendu, pour vivre en communauté avec d’autres humains il est indispensable d’avoir une vision minimale commune de cohérence sociale. Fort de cette unité chacun individuellement peut rechercher une nouvelle optique pour appréhender l’univers. La vision juste dépend d’une certaine qualité intérieure qui se concentre en une énergie affinée et sans cesse renouvelée. Il s’agit de l’attirance ressentie d’un vide intérieur que certains nomment le - désir du cœur -. Ce vide intérieur est le vague souvenir du VIDE ABSOLU de l’origine, de la source, du sens absolu. N’oublions pas que le - vide quantique - des physiciens, qui n’est pas ce Vide Absolu, est la source de toutes les particules qui composent l’univers observable, donc nous-mêmes.
L’ABSOLU ne peut pas se manifester directement dans le relatif. L’âme est le lien entre le monde du PUR ESPRIT  ou l’ABSOLU, la vibration extrême, et le monde physique plus dense. Chaque être humain doit chercher à se connaître et pour cela monter les degrés symboliques de l’échelle de Jacob décrite dans la Bible.
L’esprit humain peut s’expanser volontairement vers une conscience plus subtile ou se rétrécir et s’identifier au corps physique suivant son choix individuel.
Voir en SOI ne doit pas te faire oublier d’accepter l’indépendance des autres même s’ils voient différemment que toi.
La première nécessité pour l’être humain est de construire son abondance matérielle. Tout ce qui stimule le niveau intellectuel réagit en priorité durant la première partie de l’existence. De ce fait la recherche philosophique préoccupe peu à cet âge, bien que cela ne soit pas le cas pour tous. »
« Je remarque que beaucoup de jeunes comme moi en on marre de ce monde matériel »
« C’est vrai, mais là encore il est indispensable de respecter le juste milieu. Le risque est de s’envoler dans les branches et ne plus être dans le concret.
Les celtes avaient pris pour modèle les arbres. Ils avaient vu juste car, comme tout l’univers, nous sommes construits comme un arbre. Des branches comme nos bras tendus vers le ciel pour recevoir les énergies cosmiques, le tronc de notre corps physique et des racines sous nos pieds qui nous relient à l’énergie tellurique de la terre.
Actuellement je rencontre des gens qui lèvent les bras et les yeux au ciel en disant sans cesse : - lumière -. C’est très bien et c’est ce que je fais mais modérément. D’autres, qui ont les deux pieds sur terre bien ancrés dans la réalité de la matière, c’est que je suis le plus possible mais également modérément. Par contre je rencontre beaucoup moins de personnes qui habitent en même temps leurs racines par les pieds leurs bras comme des branches et le tronc leur corps physique au complet. La encore c’est dans le juste milieu qu’est la réponse : - la tête dans les étoiles et les pieds sur terre - » 
« Vous êtes un sage »
« Non, je suis serein ce qui n’est pas la même chose. Si j’étais un sage je serai en train de méditer tout le temps et ce n’est pas ce que je désire. Je préfère être dans une sérénité et partager avec toi »
« Moi aussi, égoïstement, je vous préfère comme ça »
« Alors on est deux et on peut continuer si tu n’as pas faim »
« Je n’y pensais pas et mon estomac attendra son tour. Actuellement je nourris ma tête »
 «  D’accord. Nous savons tous cependant que tout s’use et que rien ne reste en l’état. Seule la richesse intérieure ne peut nous être enlevée. En fait il s’agit pour nous d’utiliser de la meilleure manière les avantages d’une certaine aisance matérielle pour découvrir d’autres niveaux.
De façon paradoxale l’âge mûr nous trouve très souvent jouissant d’un confort concret et tangible et souffrant de l’inconfort d’un esprit insatisfait. Ce malaise mal défini nous fait croire à une difficulté extérieure alors qu’il suffit de s’abandonner au penchant naturel d’évolution de la conscience vers la découverte de SOI.
Ce dont il est question ici c’est de réaliser l’union entre les différentes parties de ta conscience éclatée entre subconscient conscient et sur conscient.
Le premier obstacle concerne les entraves conscientes à ta croissance qu’il s’agit d’écarter avec vigueur. Le deuxième, touche aux difficultés subconscientes qui gênent ta progression. Le troisième se rapporte aux résistances sur conscientes vers l’expansion de ta conscience élargie. En un mot il s’agit d’aller au-delà de ce qui t’est familier et confortable.
Dans la recherche de SOI, le danger se trouve dans l’approche de plus hautes énergies vibratoires à l’image des lignes électriques à moyennes ou hautes tensions. Les techniciens d’EDF qui travaillent sur ces très hautes tensions suivent une formation spéciale et prennent des précautions en prévision des réels dangers potentiels. Pour garder ta raison dans l’exploration de ta conscience globale il en est de même. Certains imprudents y ont perdu leur liberté dans des sectes, d’autres ont sombré dans la folie.
En définitive il s’agit d’un travail de contrôle de l’énergie.
Tu dois sortir de la naïveté de l’enfance et de l’adolescence vers plus de lucidité et de discernement tout en préservant la fraîcheur de ton innocence spontanée émanant de ta vraie nature. »
« C’est pour ça que je ne dois pas me laisser infantiliser »
« Parfaitement.
Ta constitution physique est formée en majorité d’eau. Toutes les traditions nous parlent d’une - eau vive - d’une toute autre nature. Elle jaillit d’une source où nous devrions aller puiser cette force vitale essentielle pour nourrir notre individualité, le SOI. Découvrir cette fontaine de Jouvence est difficile car elle concerne une nourriture et un rapport invisibles. Cette eau est faite de la substance même de la VIE, elle soutient et nourrit de ce fait notre existence et notre destinée. Cette force vitale ne doit rien à la volonté mais au contraire elle puise sa vigueur au libre écoulement de son dynamisme interne qui libère toute la capacité énergétique qui la constitue. Elle peut se répandre seulement dans le cadre du moins de résistance possible, dans le lâcher prise. Se fermer la bloque. »
« C’est pourquoi il est nécessaire de lâcher prise mais sans tout lâcher »
« C’est notre mental, surtout en Occident, qui veut tout contrôler.
Cette énergie vitale agit à tous les niveaux de conscience.
Prendre conscience de cette énergie permet de la diriger au lieu de la subir. Nous verrons plus loin toutes les possibilités de guérison qui en découlent pour une médecine plus élaborée que celle du XXème siècle.
Nous avons la capacité plus ou moins grande d’aider ou de détruire nos semblables, soit physiquement par la violence visible soit également, parfois à notre insu, par une violence psychologique de harcèlement moral par exemple, plus invisible et hypocrite.
Parfois nous nous sentons malheureux sans raison valable même à nos yeux. Peut-être s’agit-il d’un sentiment de délaissement ou de jalousie inconsciente ? En fait ce malaise, pourtant bien réel, est injustifié mais résulte de notre impossibilité du moment à comprendre les aspects invisibles de la situation. La situation du moment exige en réalité une transformation profonde de notre personnage pour trouver la sérénité intérieure qu’aucune aisance matérielle ne peut nous procurer.
Tu vois bien que cette course effrénée vers la consommation est une fuite sans but.
Les anciens Chinois parlaient de trouver -  la pilule d’immortalité - comme nos anciens alchimistes cherchaient - l’élixir de longue vie -. Tout cela suggère l’idée d’une transformation intérieure profonde et lente.
Il y a deux zones cachées à ton intellect : l’une est constituée par les automatismes déclenchés par les instincts subconscients, l’autre par les pensées intuitives du sur conscient. La transformation intérieure permet de dissoudre les barrières intellectuelles rigides qui masquaient ces zones d’ombres. Cette mutation est parfaitement invisible pour ta conscience habituelle, elle ne peut être que ressentie qu’au plus profond de toi »
« C’est la raison de sentir avec nos cinq sens tout ce qui constitue notre existence »
« Je vois que tu suis bien. Tu dois être persuadés que la dissolution de ces clôtures intellectuelles établies par ton mental, imagé par cette maxime « Chassez le naturel il revient au galop », est difficile car ces limitations sont résistantes. De manière paradoxale pour que les mondes instinctifs et intuitifs invisibles à ton intellect lui deviennent évidents, ton mental doit accepter de rompre les limites qu’il a lui-même mises en place patiemment et de se mouvoir dans un monde indistinct rationnellement.
Ce - lâcher prise - de ta raison provoque une expansion de conscience. Elle est comparable à celle d’un myope qui voyait flou le monde, donc indistinctement, sauf avec ses lunettes. Il peut découvrir, après une opération des yeux que, sans lunettes, il possède une vision claire, normale. Analogiquement il distingue maintenant clairement d’autres mondes, qui lui apparaissaient auparavant indistincts, pas raisonnables.
Toute transformation, comme toute opération, est au préalable source d’angoisse. Pourtant il arrive un moment où la décision énergique de changement doit être prise, faute de quoi ton malaise s’accroîtra.
Ce changement, cet éveil peut t’effrayer comme nous le dit le Yi King : le tonnerre arrivant en grondant parmi les rires résonnants, sur cent lieux tremblants, mon gobelet ne va versant.  
Ce gobelet te rassure puisqu’il ne se renverse pas. Cependant, brutale est cette prise de conscience que quelque chose d’indéfinissable bouge au plus profond de toi, alors qu’intellectuellement tu ne constates aucun trouble.
L’aspect positif de ce désarroi est certain, puisqu’il s’agit du principe moteur de toute évolution, mais il faut savoir en tirer parti. Il s’agit du principe lumineux générateur d’énergie ; c’est un feu intérieur à l’univers représenté dans le monde visible par un mouvement dont naîtront les phénomènes.
Pour te faire sortir de ta routine, parfois un grand choc émotionnel est souvent nécessaire ; une grave maladie entre autres. Une fois la violence de l’orage passée un calme reposant t’envahit et te permet de regarder le monde d’un œil nouveau.
J’espère que tes neurones ne sont pas en ébullition ? »
« Non, mais je pense que pour aujourd’hui cela suffit. Une semaine ne va pas être de trop pour assimiler.

Merci Papy à bientôt. Bisous »

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