samedi 11 mai 2013

Question sur la fin de vie

Plus de dignité pour la fin de vie

L'Eglise protestante unie se prononce sur la question de la fin de vie


LYON - L'Eglise protestante unie, réunie à Lyon pour son premier synode, doit se prononcer dimanche sur un texte présentant sa position sur la fin de vie avant l'échéance législative fixée par François Hollande sur ce sujet en juin.

Souvent, les textes sont demandés au synode pour pouvoir être proposés dans le cadre du débat public, explique Laurent Schlumberger, président par intérim de l'Eglise protestante unie de France (EPUdF), alors que la réflexion sur la fin de vie a été demandée l'année dernière lors du synode annuel qui gouverne l'EPUdF.

Nous espérons que ce texte pourra être utile dans le cadre d'un débat sur la fin de vie, ajoute Laurent Schlumberger, qui rencontre samedi le ministre de l'Intérieur et des Cultes, Manuel Valls, pour célébrer la récente union entre protestants luthériens et réformés au sein de l'EPUdF.

En l'espace d'un an, le débat sur la fin de vie s'est accéléré en France avec la remise du rapport Sicard à François Hollande en décembre 2012 et une proposition de loi déposée en avril. Le professeur Sicard, auteur du rapport, par ailleurs de confession protestante, donnera samedi, à l'occasion de la journée inaugurale de l'EPUdF, une conférence sur la médecine et la santé.

L'EPUdF hostile à une position de principe

L'Eglise protestante unie ne souhaite pas définir des principes protestants sur la fin de vie et appelle à la réflexion individuelle, explique le pasteur Christian Galtier, rapporteur du texte.

Comme les autres chrétiens, les protestants luthéro-réformés croient que la vie est donnée par Dieu mais contrairement aux catholiques, ils affirment, dans le texte proposé au synode, que la vie n'est pas sacralisée mais prend sa pleine signification selon le cadre relationnel dans lequel elle s'inscrit.

Dans le catholicisme, un principe définit le côté sacré de la vie. De manière caricaturale, on peut dire que cela fait abstraction des situations individuelles, précise Christian Galtier.

Les protestants luthéro-réformés reconnaissent au sein de leur Eglise deux positions qui s'excluent. D'un côté ceux qui sont favorables à une nouvelle loi sur la fin de vie pour donner des droits aux plus faibles. De l'autre, ceux qui s'y opposent parce qu'il y a un interdit de la mort, explique Christian Galtier.

Il n'y a pas de posture commune à tous les protestants, affirme ainsi Christian Galtier. Un point d'entente est pourtant affiché sur deux aspects du débat: la loi actuelle est méconnue et sous-appliquée et l'accompagnement des malades en fin de vie est une donnée à prendre en compte dans la médecine.

François Hollande a promis pour juin un nouveau texte sur la fin de vie mais l'Assemblée nationale a rejeté le 25 avril une première proposition de loi, préférant attendre l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) pour débattre du sujet.

Le texte de l'Eglise protestante unie, s'il est adopté dimanche, conduira à un guide de réflexion d'une vingtaine de pages qui sera distribué dans les 450 paroisses de l'EPUdF.

Et dimanche une commande pourrait par ailleurs être faite pour définir une position sur le mariage pour tous d'ici à 2015.


(©AFP / 11 mai 2013 10h18)


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