lundi 18 mai 2015

Ferme agroécologique de Kerdroual à Ploemeur Morbihan



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La vie est comme un arc en ciel. Il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs.
Jules Renard
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Cordialement.
Jean-Loup


                   LE MESSAGE DU JOUR est ci-dessous



Ferme agroécologique de Kerdroual

Légumes, Fruits et Transition à Ploemeur, Morbihan

 A propos



Le projet en deux phrases :
Création d'un lieu atypique de culture légumière et fruitière utilisant des techniques écologiques innovantes sur un terrain arboré de 4 hectares en limite urbaine du Sud Bretagne (Lorient), pour vente en circuits courts.
Cette ferme sera parallèlement le lieu d'expérimentations scientifiques en pratiques agroécologiques et durables, ainsi que d'actions de sensibilisation à la nature, au développement durable et à l'implication citoyenne.
Les différentes dimensions du projet :
  • Le lieu dans sa globalité est conçu dans une démarche permaculturelle. L'agrosystème en particulier est pensé pour favoriser la création de microclimats, l'économie d'eau, l'aggradation du sol, l'optimisation du placement des éléments et des déplacements, etc. Le résultat sera une « micro-ferme agroécologique » : un lieu de culture sur très petite surface d'une grande productivité pour un investissement initial et une empreinte écologique faibles.
  • La culture de légumes se fera en maraîchage dit « écologiquement intensif » (aussi appelé « bio-intensif »). Il s'agit de cultiver la plus petite surface possible avec le plus de soin possible. Pour faire court, l'importance est donnée au sol, aux équilibres écologiques et à l'optimisation des rotations de cultures.
  • Le verger sera conduit en agroforesterie avec association à des petits fruits, des arbres locaux déjà présents et une couverture végétale régénérant le sol (toute la partie Culture se fera de toute facon par une approche que l'on peut appeler « agriculture de régénération »). A terme, l'objectif est d'établir un « jardin-forêt comestible » avec mélange de fruits et de légumes.
  • La vente se fera en circuits courts (du producteur au consommateur pour relocaliser et ré-humaniser l'économie), sur place et sur commande (notamment par internet). Unecollaboration avec une variété d'agriculteurs bio est en cours d'étude pour proposer une offre complète, être plus résilients et solidaires. La livraison de paniers et autres commandes sera proposée et se ferait à vélo avec carriole, à cheval ou en voiture selon la localisation.
  • La ferme sera également le lieu d'expérimentations scientifiques en pratiques agroécologiques, contribuant au développement du modèle des microfermes durables(durables écologiquement, économiquement et socialement). Des collaborations avec des organismes de recherche sont à l'étude.
  • Accueil de public et interventions extérieures: Pédagogie et sensibilisation autour de la nature et de la science écologique, des pratiques écologiques au potager, des questions de nutrition, d'environnement (changements climatiques, érosion de la biodiversité, dégradation des sols, l'eau, les nitrates). Promotion du développement durable, de « l'économie sociale et solidaire », de la relocalisation de l'économie, du lien social, de l'engagement citoyen, de la permaculture et de la Transition (agricole, écologique, démocratique, etc.).
  • Promotion du patrimoine culturel du lieu et plus largement de la relation entre l'être humain et la nature.
Tomates, aubergines et pois-chiches sont associés à un paillage sur une même planche de culture pour de nombreux bienfaits.
(Photos prises lors d'un précédent projet)

Le lieu :
Il s'agit d'un terrain de 4 hectares en limite de zone urbaine du littoral Sud Breton (1,5 km de la place centrale de Ploemeur et 4 km de celle de Lorient) au lieu-dit "Kerdroual", en friche depuis 20 à 35 ans selon les endroits. Il est longé par une route départementale fréquentée et bordé par des habitations et un collège. Les très populaires espace naturel des rives du Ter et étang de Saint-Mathurin se trouvent juste en contrebas avec sentiers de randonnée, jeux pour enfants, parcours santé, etc...
1,4 ha sont propices à la culture avec un peu d'imagination (et après la remise en état maintenant quasiment terminée !!) et 2,6 ha sont boisés avec une zone humide. On ne le dira jamais assez, ce projet ne se fait pas sur un champ mais est un véritable univers complexe à explorer ! C'est un terrain plein de potentiel pour peu que l'on s'y adapte !

Ci-dessus et dessous, le site vu du ciel (la vue de biais écrase les distances – il fait 200m au plus large par 320m au plus long). De nouvelles maisons ont été construites (en haut à gauche ci-dessus) depuis ces photos de 2010.
Les photos pré-défrichage ne rendent pas grand chose. Difficile de se rendre compte. En voici juste deux qui montrent la future zone de maraîchage avec mon meilleur ami sur le terrain : les ronces ! (la faux fait bien 1m50 de long)
Et voici deux vues plus dégagées quelques mois plus tard :
Le terrain contient notamment un enclos de 7000 m² vers le fond du terrain, entouré de murs de pierre de 3 mètres de haut et abritant l'ancien verger du château adjacent (qui ne fait pas partie de mon terrain).
L'enceinte de l'enclos : un mur de 3 mètres de haut dont j'ignorais l'existence et que je découvris quasiment en rentrant dedans, invisible vu du ciel (des troncs de lierre ont poussé dessus) et même du sol pour peu que l'on se trouve à plus de 2 mètres.
Le mur revoit la lumière après quelques dizaines d'années dans la pénombre !
Escalade et jeu d´équilibriste pour libérer le mur des véritables arbres de lierre qui ont poussés à son sommet (!!) et menacent de le faire tomber (ce qui est déjà le cas à certains endroits).
Une bonne trentaine de très vieux arbres fruitiers (anciennes variétés !!) viennent d'être libérés des ronces. Des fruits sont en train de se former...
Un des rares pommiers vaguement distingable à l'origine (il donnait déjà quelques délicieuses pommes rouges à son sommet, ce qui me permis de le repérer au dessus des ronces !!) :
Et le voici après défrichage :
Et voici une vue plus large d'une partie du verger (ces arbres étaient ensevelis sous les ronces depuis des dizaines d'années !!) :
Dans l'enclos du verger, des arbres fruitiers retrouvent la lumière après plusieurs dizaines d'années sous les ronces et le lierre (certains doivent être redressés comme ici sur la droite de la photo, retrouvés couchés sous des amas de ronces de 3 mètres de haut).
Les arbres fruitiers (ici un pommier) sont en fleur !
Les fleurs laissent déjà place aux fruits dans les poiriers aux vieux troncs jadis menés en espalier !
Deux énormes noyers déjà présents sur certains des plus vieux clichés aériens continuent par ailleurs de produire d'énormes noix à foison !
Deux fontaines ont également été redécouvertes ainsi qu'un lavoir qui vient d'être localisé sous des arbres tombés à terre et couverts de lierre. Un ancien canal d'irrigation qui faisait circuler l'eau tout le long du potager historique existe également.
Les deux fontaines.
Le terrain vient d'être certifié bio et la partie cultivable est en cours de défrichage. A noter que la conception du lieu a été faite de telle manière qu'aucun arbre ne devrait être abattu.
Des balançoires, échelles de corde et autres cordes à nœuds (pourquoi pas une tyrolienne pour passer au-dessus de la zone humide qui sépare la zone de maraîchage et le verger ???) sont déjà en cours d'installation car ce lieu c'est aussi un espace ludique pour l'épanouissement des enfants dans la nature. Quand je vois mes jeunes enfants se balancer en riant ou encore creuser avec une grande motivation la terre ou arpenter les chemins, c'est déjà une grande victoire pour moi !
Le bois, paré de ses couleurs d'automne, avec son petit cours d'eau.
Il a fallu explorer à la machette les premiers temps pour se frayer un chemin (parfois avec mon fils de quelques mois porté en écharpe contre moi pendant la sieste !), s'orienter à la boussole, apprendre tout doucement à se familiariser avec le terrain, trouver des cheminements naturels, m’imprégner du lieu, de son potentiel et laisser la vision du projet se développer, concevoir l'insertion harmonieuse des éléments nécessaires.
Que de chemin parcouru déjà !

Le contexte global / les motivations :
Un questionnement somme toute crucial mais assez tardif est à l'origine de ce projet : Qu'est-ce qui est essentiel dans la vie ? Une réponse s'imposa naturellement : l'alimentation. Et oui, il faut bien se nourrir pour vivre ! Voilà un sujet qui mérite finalement d'y consacrer du temps me disais-je car, par bien des manières, « nous sommes ce que nous mangeons »...
Je me consacrais dans un premier temps à l'exploration de l'aspect nutritionnel (régime alimentaire) de la question (qu'est-ce qu'il faut vraiment manger ?) puis, une fois les idées un peu plus claires sur la question, je déviais tout naturellement vers la question de l’agriculture par le biais de la toxicité des résidus de pesticides dans les aliments, une problématique que j'avais déjà rencontrée lors de mes activités de recherche.
Les raisons sont nombreuses de se passionner pour l'agriculture. C'est bien entendu l'activité humaine destinée à répondre au droit fondamental à l'alimentation. C'est donc forcément l'une des activités humaines les plus cruciales. Les civilisations sont d'ailleurs apparues avec l'agriculture et l'on cultive aussi bien son jardin que son esprit ! C'est également l'activité économique qui nous relie sans doute le plus à la nature. À ce titre, elle permet un accès privilégié à la richesse et à la complexité de la nature et de ses interactions. En un mot comme en cent, on ne peut pas s'ennuyer en se consacrant à l'agriculture, les champs d'investigations agronomiques sont sans limite.
Malgré toutes ces excellentes raisons, on ne peut que constater que l'agriculture n'a pas une très bonne image de nos jours, qu'elle est accablée de beaucoup de maux...
(Cliquez ci-dessous si vous voulez tout le bla bla, sinon sautez au paragraphe suivant)
Spoiler...
Elle est accusée d'être tout à la fois polluante pour les sols, l'eau et le climat ; trop gourmande en ressources (eau, terres fertiles, pétrole, etc) ; destructrice de nature (forêts, zones humides, niches écologiques, abeilles) ; néfaste pour la santé humaine (allergies, cancers, dérégulation hormonale, infertilité, neurotoxicité, appauvrissement nutritif des variétés sélectionnées) ; source de nuisances sonores et olfactives...
De plus, le métier garde la réputation d'être solitaire, en décalage avec le confort moderne (« d'un autre âge »), dur, laborieux et usant, peu rémunérateur (tout en accusant les agriculteurs d'être riches, profitant des subventions européennes et de divers passe-droits).
J'ajouterais que l'agriculture est la première catégorie socioprofessionnelle touchée par les cas de suicide en France. Les raisons évoquées précédemment jouent sans doute un rôle dans ce phénomène mais les raisons principales résident sans doute ailleurs. L'agriculture fait de nos jours partie d'un système financier, économique et institutionnel dans lequel l'agriculteur se retrouve trop souvent acculé dans une situation d'endettement insoutenable.
Il y a donc du pain sur la planche pour réhabiliter l'agriculture ! Pourtant, le monde agricole fascine dès le plus jeune âge : les enfants adorent visiter les fermes ; voir passer les tracteurs et jouer avec leurs modèles réduits ; être en contact avec les animaux ; patouiller dans la terre et tripoter les vers de terre (!!) ; semer des graines et les voir germer ; apprendre à cuisiner ou comment le pain est fait de la terre à l'assiette, comment les poussins naissent, le rôle des abeilles, etc. Autant de pistes à suivre !!
Il est cependant difficile d'ignorer que la plupart des fermes se sont bien éloignées d'une vision romantique de l'agriculture, essentiellement depuis la fin de la seconde guerre mondiale et le début des Trente glorieuses (pétrole et mécanisation, recyclage des gaz de combat en pesticides, des explosifs en engrais chimiques, concentration des fermes, exode rural, etc.). Les fermes familiales paysannes laissèrent doucement la place aux « exploitations » agricoles avec chefs d'entreprise et ouvriers, en entrant dans l'univers de l'industrie agroalimentaire et des politiques institutionnelles. Les besoins et les pressions d'investissement deviennent bien plus importants (achat de matériel mécanisé, de carburant, d'engrais et de pesticides, bâtiments). Et parallèlement, l'agriculture se sépare de la nature et du grand public.
On en arrive aujourd'hui à une situation où le renouvellement de la profession est l'un des grands défis à venir pour nourrir le monde de demain (avec l'érosion de la fertilité des sols, due aux pratiques agricoles non durables). En France, 40 % des exploitants agricoles vont ainsi partir à la retraite dans les 10 prochaines années ! Ce sera soit l'occasion d'accentuer le processus de concentration et d'agrandissement des exploitations, soit de voir émerger de nouveaux modèles.
Les candidats à la relève sont peu nombreux (de par l'image de la profession) ou dans l'incapacité financière de le faire : les exploitations ont pris trop de valeur en s'agrandissant et en s'équipant, sans parler de la spéculation foncière galopante...
Les raisons d'espérer sont pourtant bien là !!! Le très rigoureux scénario Afterres2050 dessine par exemple une voie toute autre pour l'agriculture française (« Un scénario soutenable pour l’agriculture et l’utilisation des terres en France à l’horizon 2050 »), tout comme le fait à l'échelle internationale le rapport « Le droit à l'alimentation, facteur de changement » du rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation, Olivier de Schutter. Le mouvement Via Campesina et des associations comme Food First (lié au mouvement Campesino a campesino) illustrent concrètement cet espoir à travers le monde en pratiquant et défendant l'agroécologie, l'agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire des peuples. En France, l''association Terres de liens aide les porteurs de projet à trouver des terres, de simples citoyens soutiennent l'agriculture paysanne au travers des AMAP, etc. Une multitude d'initiatives alternatives, hors du modèle dominant, existe. D'ailleurs, ce modèle industriel dit « dominant » ne l'est pas tant que ça puisqu'il produit moins de la moitié de la nourriture mondiale. C'est bel et bien l'agriculture paysanne qui produit la majorité de la nourriture mondiale !! L'agriculture écologique est de plus tout aussi productive que l'agriculture conventionnelle, tout en ayant pour elle d'être beaucoup plus efficace et résiliente -et donc durable- que l'agriculture conventionnelle qui engouffre une quantité d'intrants et d'énergie indigeste (sans parler de l'externalisation du coup environnemental) !
Pour en finir, je citerais Janine Benyuce qui écrivait dans son livre « Biomimétisme » : « Si nous sommes réellement attachés à la création d’un nouveau modèle, à l’avènement d’un nouveau paradigme, le socle sur lequel nous devons bâtir notre projet, la première brique à poser, est l’agriculture. ».
C'est précisément dans cet esprit que s'inscrit mon projet.
Car on peut difficilement ignorer que notre société ne va pas très bien, que nous sommes dans une période particulière d'instabilité à la fois économique, sociale et écologique. On peut difficilement ignorer que nos enfants risquent de vivre dans un monde où la misère et la richesse extrêmes prospèrent encore et toujours, un monde où la faim et les maladies liées à la suralimentation cohabitent, où le droit à l'eau potable et à un logement sont loin d'être assurés, où la situation (et les perspectives) des jeunes se sont dégradées par rapport aux générations précédentes, où notre modèle - économique et politique - dominé par la finance concentre l'argent et ne nous promet qu'austérité, crises à répétition, fragilisation des pays et classes les plus pauvres et dégradation du tissu social. Enfin, un monde où l'environnement est traité comme une externalité, où c'est dans une nature de plus en plus dégradée et instable que nos enfants devront tâcher de s'épanouir.
Ainsi, comme le dit Janine Benyuce, l'agriculture peut être le socle d'un renouveau sociétal plus large. Pour cela, il me semble nécessaire de dépasser le fataliste et le repli sur soi si répandus de nos jours. Ils facilitent en apparence le quotidien mais ne sont finalement pas vraiment satisfaisants et ne font que reporter les problèmes sur les générations suivantes. Il m'apparaît au contraire indispensable de s'inscrire dans une « transition » vers un monde plus durable, économiquement, socialement et écologiquement. Un monde de sens où chacun aurait l'opportunité d'accéder à l'autonomie, de s'épanouir en développant son potentiel unique, et de trouver sa place dans une société vibrante en participant démocratiquement à son amélioration (plutôt que de standardiser les individus pour répondre aux besoins d'une société rigide et aseptisée), en devenant un acteur à part entière. Et ca peut commencer par l'agriculture... cette activité qui a pour mission de nourrir les populations...
La micro-ferme agroécologique de Kerdroual se propose d’œuvrer - à son humble échelle - à l'évolution de l'agriculture (et de la société) vers un modèle plus durable.
La ferme permettra par exemple de proposer une nourriture saine et accessible à la population locale, de créer de l'emploi sur une micro surface agricole (à moyen terme la ferme devrait générer au minimum deux salaires, peut-être plus à long terme), de participer à l'économie locale et de promouvoir une économie (et une agriculture) durable, un système alimentaire plus démocratique, de contribuer à la science agroécologique, de créer et léguer un sol fertile, de piéger les gaz à effet de serre de l'atmosphère vers le sol et les arbres, de sensibiliser le public aux problèmes environnementaux et à un régime alimentaire sain et durable, de faire de la pédagogie autour de la nature et de l'écologie, enfin de tisser du lien social et stimuler l'engagement citoyen.
Pour nos enfants, pour ceux qui manquent de l'essentiel. Pour ce qui est fragile et plein de potentiel !

En conclusion :
Un grand merci à vous de m'avoir lu ! Si le projet vous a convaincu, n'hésitez pas à en parler autour de vous, à envoyer par email le lien vers cette page à vos amis, à partager le projet sur les réseaux sociaux et que sais-je encore... La diffusion de ce projet est très importante afin d'augmenter les chances de réussite de la campagne. 1 personne qui en parle à 10 autres qui chacune en parle à 10 autres, ca peut aller très vite et très loin. Et si vous en avez les moyens et l'envie, n'hésitez pas à donner un peu (ou beaucoup, qui sait) pour contribuer à la création de ce projet !
Le financement participatif c'est une autre idée de la finance. C'est choisir ce à quoi va servir son argent pour une fois, être un acteur responsable. C'est aussi faire preuve de solidarité dans un monde qui oublie souvent que l'individu n'est que peu de choses sans les liens qu'il tisse, sans le vivre-ensemble. Le financement participatif, c'est aussi l'opportunité de faire partie, de contribuer tout simplement.
Je précise que seuls les projets ayant atteint (ou dépassé) leur objectif reçoivent les dons à la fin de la campagne. Gloups... Lorsqu'un financement n'atteint pas l'objectif fixé, les sommes versées par les contributeurs leur sont restituées. Cela dit, si l'objectif est atteint, vous pouvez quand-même continuer à donner : Plus il y aura d'argent récolté, plus je pourrais investir pour rendre le projet à la fois viable et influent sur la durée !
Une dernière chose : pour ceux qui préfèrent faire un chèque plutôt que d'utiliser internet, vous pouvez directement me faire un chèque à adresser au "6 allée des clématites, 56270 Ploemeur". Je scannerai le chèque pour que son montant soit ajouté à la campagne.
Merci mille fois de m'avoir lu et pour toute contribution financière ou/et de diffusion !

 A quoi va servir le financement ?



Avec la vision du projet complètement définie et la préparation du terrain bien avancée, j'ai pu affiner précisément mes besoins (à la longueur de tuyau et à la vanne près).
Pour faire simple, il me faut investir dans le "gros" matériel indispensable à une activité maraîchère viable. Pour celà, il me manque, au plus serré, 8000 euros qui serviraient pour :
- le système d'irrigation (pompe solaire, citerne, tuyaux, etc.) : 3000 euros
- des tunnels maraîchers (un modèle de très petite taille a été sélectionné pour une insertion optimisée dans le paysage et pour la possibilité de déplacement avec les rotations culturales notamment) : 5000 euros minimum (plus serait bien...)
C'est le strict indispensable mais avec 10000 euros (mon véritable objectif) je peux avoir plus de surface sous tunnel, ce qui est super important pour le maraîchage. Avec 12000 euros, j'assure la plantation de jeunes arbres fruitiers dans le verger et des petits fruits un peu partout (vigne et kiwis également). Avec 15000 euros, je peux aménager la serre à plants de manière pratique, avoir plus de matériel complémentaire important, je peux investir dans une plus grande variété de légumes, faire les aménagements pour l'accueil du public, etc.

 A propos du porteur de projet



Breton de 38 ans, je suis marié et j'ai deux merveilleux enfants de 4 ans et 14 mois.
J'ai eu la chance de grandir dans une impasse avec un ruisseau et un bois juste de l'autre côté de la route.
Quand on me demandait ce que je voudrais faire comme métier quand je serai grand (ca arrivait assez souvent), je répondais : "Berger dans la montagne". Forcément la réponse surprenait un peu car c'était une activité qui ne correspondait en rien au vécu des enfants élevés comme moi aux embruns iodés du nord Finistère mais c'était pour moi une sorte d'idéal pour assouvir mes envies de grand air, pour me garantir de ne pas être enfermé dans un bureau toute la journée (je le pensais vraiment dans ces mots). Pour me garantir une bonne distance de sécurité avec les gens aussi pour être honnête parce que j'étais extrêmement timide à l'époque…
Avec du recul sur ces premières aspirations d'enfant, je me rends compte que ma plus grande victoire sur moi-même a été de « vaincre » cette terrible timidité, cette tendance au repli sur soi que je pouvais avoir, cette capacité à m'enfermer dans ma bulle, à me contenter de ma propre compagnie par peur du rapport à l'autre d'une certaine manière… Bref, la victoire de cultiver aujourd'hui une envie de m'ouvrir, d'aller vers l'autre, de me passionner pour le « vivre ensemble », de prendre du plaisir à faire des conférences publiques ! Une autre victoire étant d'avoir conservé mes autres aspirations. [C'est mieux que le psy de remplir ce formulaire Ulule!]
J'ai par la suite fait des études scientifiques parce que j'y étais moins mauvais que dans le reste, en essayant toujours de trouver des liens avec la nature, l'environnement. Mes efforts ont abouti à un doctorat en « biogéochimie de l'environnement » (sur les pollutions chimiques) et à ma découverte du mal de mer puis du mal de terre ! (ou « comment se réveiller toutes les nuits pendant 15 jours en ayant l'impression d'être dans une machine à laver après avoir passé une semaine en mer ??).
J'ai ensuite vécu 8 ans aux USA où j'ai pu faire différentes choses passionnantes : de la recherche scientifique sur les changements climatiques à l'université de Berkeley (et souvent dans l'Arctique) – de l'enseignement des sciences de l'environnement (fonctionnement de la planète et impact de l'être humain sur la nature) et de l'écologie (science des interactions entre les êtres vivants et avec leur milieu) – La création d'un jardin-potager sur le toit d'un immeuble en plein centre-ville de San Francisco. J'ai également pu explorer l'extraordinaire Grand Ouest américain et beaucoup mieux comprendre la culture d'un des pays incontournables de notre monde (et d'en apprendre beaucoup sur ma propre culture française en retour !).
J'en ai profité pour suivre des formations très en pointe en agroécologie et en permaculture aux USA, notamment au mythique Alan Chadwick Garden, au Rodale Institute et avec une personnalité comme Miguel Altieri.
Je précise aussi puisque c'est un peu mon CV dans cette partie que je suis également l'heureux détenteur de la « Capacité agricole » française ! (une sorte de « diplôme » qui atteste que l'on peut faire le métier d'agriculteur)
Je suis revenu en France pour retrouver mes origines, m'enraciner. Et, chose tout à fait essentielle pour moi, je suis engagé dans la vie citoyenne locale : trésorier-adjoint de l'association des parents d'élèves de l'école de ma fille, membre des conseils d'administration des associations « Tarz Heol » (protection de l'environnement à Ploemeur) et l'OMVAP (l'association de la vie associative ploemeuroise), impliqué dans les associations « Nature & Culture » et le « Réseau Cohérence » (toutes deux dédiées au développement durable et solidaire en Bretagne) et Food First.
Voilà, mon but c'est de donner du sens à ma vie, de ne pas avoir de regret plus tard, d’œuvrer à une société meilleure pour mes enfants et les générations futures, de vivre une vie de famille et une vie sociale intenses de sens !
Pour aller encore plus loin :
La page Facebook de la ferme (pas encore très développée mais vous pouvez déjà "aimer".
Le porteur de projet faisant pousser un jardin-potager 6 étages au-dessus du sol !

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